Pour survivre au réchauffement, les poissons fuient les eaux équatoriales

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On se bar. De très nom­breuses espèces de pois­sons ont déjà fui les eaux de l’équa­teur pour sur­vivre à l’élé­va­tion des tem­péra­tures.

Les océans proches des tropiques abri­tent une plus large bio­di­ver­sité que ceux des lat­i­tudes plus élevées. Or, le boule­verse­ment du cli­mat est en train de créer un large déplace­ment de pop­u­la­tions en direc­tion des pôles, révèle une étude parue dans la revue PNAS.

Les sci­en­tifiques ont analysé les don­nées de répar­ti­tion de quelque 48 661 espèces marines à tra­vers le globe. Elles et ils ont décou­vert que le nom­bre d’e­spèces peu­plant les eaux libres équa­to­ri­ales avait dimin­ué de moitié entre 1974 et 2015. Et la cause en est le réchauf­fe­ment cli­ma­tique.

La diver­sité décline par­ti­c­ulière­ment dans les zones où la tem­péra­ture moyenne annuelle atteint les 20°C, notent les auteur·rice·s. Les ani­maux vivant en pro­fondeur, là où la tem­péra­ture reste plus sta­ble, ont peu bougé. Au con­traire, les espèces pélag­iques – celles qui évolu­ent dans les eaux proches de la sur­face – se sont mas­sive­ment déplacées. Le phénomène est plus mar­qué dans l’hémis­phère nord, où le réchauf­fe­ment se fait davan­tage sen­tir.

Ces migra­tions sont vouées à s’am­pli­fi­er alors que l’océan con­tin­ue de se réchauf­fer à toute vitesse. En 2020, la couche supérieure de l’océan (entre 0 et 2 000 mètres de pro­fondeur) a bat­tu son record de chaleur (Advances in atmos­pher­ic sci­ences).