Pour en finir avec le greenwashing des livrets d’épargne

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Argent dor­mant. 100 mil­liards d’eu­ros ron­flant sur les livrets de développe­ment durable et sol­idaire (LDDS) pour­raient être redirigés tout de suite vers la tran­si­tion écologique et sociale

C’est ce qu’af­firme Eva Sadoun, cofon­da­trice de la plate­forme dédiée à l’in­vestisse­ment par­tic­i­patif LITA.co et de l’ap­pli­ca­tion mobile RIFT, qui per­met de mesur­er l’im­pact car­bone de l’é­pargne (La Tri­bune). Mer­cre­di, à l’oc­ca­sion de la présen­ta­tion du pro­jet de loi de finances en Con­seil des min­istres, elle a lancé une péti­tion déjà soutenue par plusieurs organ­i­sa­tions (dont Vert) et per­son­nal­ités pour réclamer une réforme du LDDS.        

Ce livret est « un cas d’é­cole de green­wash­ing qui a trompé au moins 24,2 mil­lions de Français·es », argu­mente Eva Sadoun. Sur les 121,8 mil­liards d’eu­ros déposés sur les LDDS depuis leur créa­tion en 2007 (d’abord sous le nom de Livret de développe­ment durable), seuls 16 mil­liards ont été investis dans la tran­si­tion écologique et 21 mil­liards dans les loge­ments soci­aux. Aujour­d’hui, les ban­ques n’ont l’oblig­a­tion de vers­er que 10% des mon­tants des LDDS à la tran­si­tion écologique et 5% vers l’é­conomie sociale et sol­idaire.

Alors que l’ar­gent manque pour financer la tran­si­tion écologique et sociale, la péti­tion pro­pose de revoir la régle­men­ta­tion pour que 100 % des fonds déposés sur les LDDS y con­tribuent effec­tive­ment. Pour les sig­nataires, cette réforme per­me­t­trait de répon­dre aux ambi­tions de la Con­ven­tion citoyenne sur le cli­mat, qui pro­po­sait d’ori­en­ter mas­sive­ment l’é­pargne vers des « investisse­ments verts ».