Ça peut pas faire de mal. Ceux – et surtout celles – qui consomment plus d’aliments issus de l’agriculture biologique ont 35 % de risques en moins de développer un diabète de type 2.
C’est le principal enseignement d’une étude publiée, lundi, dans l’International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity. Pour s’en convaincre, les scientifiques ont suivi, pendant quatre ans, 33 256 participant•es issu•es de la vaste cohorte de Nutrinet.
Alcool, cigarette, activité physique, statut économique ou indice de masse corporel (IMC) mis à part, toutes choses égales par ailleurs, les plus gros•ses consommateur•rices de produits labellisés « AB » ont donc un tiers de risques en moins de déclarer un diabète de type 2, c’est-à-dire lié au mode de vie et non à l’hérédité (Inserm).
Les résultats sont surtout concluants chez les femmes, qui constituent les trois quarts des personnes interrogées : jusqu’à -65 % de risques chez celles qui mangent le plus d’aliments bio, a expliqué au Monde l’épidémiologiste Emmanuelle Kesse-Guyot (INRAE), autrice principale de ces travaux. Chez les hommes, l’étude n’a pas révélé de différence notable. Ce qui pourrait témoigner de la plus grande faculté des femmes de se détoxiquer des perturbateurs endocriniens liés aux pesticides.
Autre élément qui semble indiquer le rôle des pesticides dans ces résultats : les données ont bien plus largement varié chez les grand•es mangeur•euses de végétaux que chez celles et ceux qui consommaient plus de viande ou de produits laitiers. Plus d’informations dans le Monde (abonnés).