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Les meilleurs livres écolos à mettre sous le sapin en 2021

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Romans, essais, bédés, manuels et autres beaux albums ; 2021 nous a offert son lot de bons livres en tout genre sur l’é­colo­gie, comme en témoignent les quelques trente chroniques pub­liées cette année sur vert.eco. Voici un flo­rilège d’ou­vrages tout juste parus à (vous) offrir.

Le grand procès des animaux

Le prési­dent en a marre de pay­er sans cesse pour pro­téger des ani­maux qui ne ser­vent à rien. Dans un procès d’un genre inédit, ces derniers vont plaider leur cause tour à tour, pour ten­ter d’être sélec­tion­nés par­mi ceux que pub­lic daign­era bien sauver. Qui de la martre, du mar­tinet noir ou de l’arénicole — un ver de vase peu ragoû­tant mais essen­tiel aux humains, comme à tous les autres — sera retenu·e par le pub­lic? 

Jour­nal­iste éco­lo depuis plus de deux décen­nies au Canard enchaîné, Jean-Luc Por­quet a vu pass­er quelques drôles d’oiseaux. Dans ce déli­cieux con­te savant, qui vibre des illus­tra­tions de son cama­rade Jacek Woź­ni­ak, il des­sine une galerie de per­son­nages aus­si improb­a­bles que le vivant.

Le grand procès des ani­maux, Jean-Luc Por­quet, édi­tions du Faubourg, oct. 2021, 160 p., 14,9€. 

Merveilleux oiseaux grandeur nature

Les librairies frémis­sent d’ouvrages plus ou moins réus­sis, com­plets, acces­si­bles ou bien illus­trés sur les oiseaux. Cet ouvrage-ci fera son nid dans toute bonne bib­lio­thèque. Album grand for­mat pour grand pub­lic, Mer­veilleux oiseaux grandeur nature nous per­met d’approcher nos passereaux d’aussi près que pos­si­ble, grâce à ses superbes col­lages pho­tographiques. Rédigé par le nat­u­ral­iste Guil­hem Lesaf­fre, le livre dis­tille de nom­breux enseigne­ments sur la vie de nos oiseaux com­muns et sur les écosys­tèmes qui les abri­tent, ain­si que des con­seils sur la vie du jardin.

Mer­veilleux oiseaux grandeur nature, Guil­hem Lesaf­fre, Rus­ti­ca, oct. 2021, 176p, 30€

Le manuel du permis de chasser 2022

Vous avez tou­jours rêvé de dégom­mer les plus beaux volatiles qui s’égaillent au-dessus de vos têtes, mais vous ne savez pas quel type de fusil choisir, ni quel appeau utilis­er ? Ça va, on plaisante !

Le droit du sol

Quel fil relie la grotte de Pech mer­le dans le Lot, pein­turlurée par des Sapi­ens voilà plus de 20 000 ans, et le site Cigéo de Bure, en Meuse, où nos déchets nucléaires doivent être enter­rés pour les cent prochains siè­cles? Dans sa bande-dess­inée Le droit du sol, Eti­enne Davodeau chausse ses cram­pons pour défi­er les kilo­mètres et les mil­lé­naires, et nous embar­quer dans sa folle équipée à tra­vers le pays et l’esprit humain. Un beau et pro­fond car­net de voy­age en même temps qu’un vrai tra­vail jour­nal­is­tique et une tri­bune argu­men­tée con­tre le nucléaire. 

Cliquez sur l’im­age pour l’af­fich­er en grand.

Le droit du sol, Eti­enne Davodeau, Futur­opo­lis, oct. 2021, 216 p., 25€

ReSisters

Année 2030. Alors que notre monde atteint son parox­ysme patri­ar­cap­i­tal­iste, sept per­son­nages engoncés dans leur quo­ti­di­en voient appa­raître de mys­térieux dessins d’abeilles. Ceux-ci les mèneront jusqu’au « refuge », lieu mi-réel, mi-imag­i­naire qui expéri­mente les principes de l’é­cofémin­isme. Avec ReSisters, la philosophe Jeanne Bur­gart-Goutal et l’il­lus­tra­trice Aurore Chapon sig­nent un mer­veilleux roman graphique qui foi­sonne de solu­tions, de débats, de rit­uels et de couleurs pour dépein­dre la diver­sité du mou­ve­ment.

ReSisters, Jeanne Bur­gart Goutal, Aurore Chapon, Tana, octo­bre 2021, 192p., 22€

L’écologie ou la mort

Le mag­a­zine Social­ter a invité l’ac­tiviste Camille Eti­enne pour orchestr­er les 192 pages de son nou­veau hors-série. Inti­t­ulé L’E­colo­gie ou la mort, celui-ci se présente sous la forme d’un guide de l’ac­tivisme à des­ti­na­tion du grand pub­lic. On y pense les défis con­tem­po­rains à tra­vers les mul­ti­ples ram­i­fi­ca­tions de l’é­colo­gie poli­tique et on y racon­te les luttes et les solu­tions con­crètes pour chang­er en pro­fondeur nos sociétés. Info­gra­phies grandil­o­quentes, con­seils lec­ture avisés et rich­es inter­views, cha­cun y trou­vera nour­ri­t­ure à son goût.

L’é­colo­gie ou la mort, Social­ter, hors série n°12, hiv­er 2021/2022, 192p, 19€.

Une histoire des luttes pour l’environnement

Saviez-vous que le lien entre activ­ités humaines et élé­va­tion des tem­péra­tures avait été esquis­sé dès 1896 par le chimiste sué­dois Svante Arrhe­nius ? Dans Une his­toire des luttes pour l’environnement, ouvrage-kaléi­do­scope mer­veilleuse­ment illus­tré par des pièces orig­i­nales, qua­tre historien·nes retra­cent trois siè­cles de com­bats pour l’é­colo­gie. De la défense des paysages à la san­té, en pas­sant par l’agriculture et les oiseaux, ce vol­ume racon­te des com­bats et des réflex­ions plurielles qui ont cha­cune, par leur sin­gu­lar­ité ou leur ampleur, fait sur­sauter le grand mythe du pro­grès linéaire et de la moder­nité.

Une his­toire des luttes pour l’environnement, Anne-Claude Ambroise-Ren­du, Steve Hag­i­mont, Charles-François Math­is, Alex­is Vrignon, Textuel, sep­tem­bre 2021, 304p., 45€.

Le livre de l’espoir

Quels enseigne­ments une nat­u­ral­iste pas­sion­née a‑t-elle tirés de sa vie au con­tact des chim­panzés de Tan­zanie ? Dans Le livre de l’espoir, la légendaire Jane Goodall livre un témoignage vibrant pour nous redonner du souf­fle et bâtir un nou­veau con­trat avec le vivant. A l’in­star des meilleurs con­teurs et grâce à une maïeu­tique habile, menée par l’auteur améri­cain Dou­glas Abrams, la sci­en­tifique évoque qua­tre raisons de garder espoir à tra­vers mille et une anec­dotes. Cette vieille sage nous apprend surtout à ne plus faire la gri­mace.

Le livre de l’espoir, Jane Goodall, Dou­glas Abrams, Flam­mar­i­on, octo­bre 2021, 304 p., 21,90€

D’ivoire et de sang

Dans les forêts de bam­bous d’Inde du sud, un éléphanteau assiste à l’assassinat de sa mère par des bra­con­niers qui lui ôtent ses pré­cieuses défens­es. Devenu adulte, la colère du « Fos­soyeur » à l’égard des humains ne tar­it pas : il traque les vil­la­geois jusque dans leur pal­li, puis les enterre sous des mon­ceaux de feuilles. A tra­vers une langue sim­ple et imagée, trois points de vue – l’éléphant, le bra­con­nier et la cinéaste – éclairent un igno­ble traf­ic d’ivoire où l’argent est maître et dont éléphants et vil­la­geois sont les égales vic­times. Un roman noble et poignant de l’améri­caine Tania James qu’on ne quitte plus des mains.

D’ivoire et de sang, Tania James, Rue de l’échiquier, sept. 2021, 264p., 22€

Décroissance, fake or not ?

« Le mode d’activité nor­mal des humains, c’est la crois­sance, non ? » Sous nos yeux ébahis, de déf­i­ni­tions en info­gra­phies, le mys­tère d’une crois­sance infinie dans un monde fini se lève peu à peu. Un ouvrage péd­a­gogique et bien con­stru­it par l’ingénieur et spé­cial­iste de la décrois­sance Vin­cent Liegey, qui remet à plat de nom­breux préjugés. Le Taux de retour énergé­tique (TRE), les boucles de rétroac­tion, le revenu de base ou les com­muns n’au­ront plus de secrets pour vous. Manuel pra­tique de l’é­conomie de demain.

Décrois­sance, Vin­cent Liegey, Tana, Fake or not, sep­tem­bre 2021, 112p., 13,9€