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Les émissions de CO2 par personne et par pays en un graphique

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Émet­teurs ratios. Qui sont les prin­ci­paux émet­teurs de CO2 au monde ? En valeur absolue, c’est la Chine qui tient le haut du classe­ment mais si l’on rap­porte les émis­sions au nom­bre d’habi­tants par pays, le classe­ment est tout autre.

La hau­teur cor­re­spond aux émis­sions moyennes exprimées en tonnes de CO2 par per­son­ne et par an. La largeur désigne la taille de la pop­u­la­tion © Visu­al Cap­i­tal­ist

Mesur­er la con­tri­bu­tion des États au change­ment cli­ma­tique est une affaire com­plexe. Avec les tonnes de CO2 accu­mulées à tra­vers les siè­cles, les pays dévelop­pés – États-Unis en tête – ont une impor­tante respon­s­abil­ité his­torique. Mais aujour­d’hui, c’est la Chine qui est le pre­mier émet­teur mon­di­al, suiv­ie de près par d’autres pays en fort développe­ment comme l’Inde ou la Russie. Le site cana­di­en Visu­al Cap­i­tal­ist pro­pose une autre approche en clas­sant les pays selon les émis­sions annuelles rap­portées au nom­bre d’habitant·es.

Les émis­sions pris­es en compte sont celles liées au secteur de l’én­ergie, qui représente en moyenne 75% des émis­sions glob­ales. Ce bilan ne mesure pas les émis­sions dues aux pro­duits importés ; c’est pour cette rai­son que le chiffre affiché pour la France est de 4,3 tonnes de CO2 par an, alors que l’empreinte car­bone des Français·es, qui retient les émis­sions importées, monte à dix tonnes.

Ain­si, la Chine ou l’Inde se dis­tinguent par de larges ban­des (qui indiquent la taille de la pop­u­la­tion) mais qui sont loin d’être les plus hautes (la longueur est fonc­tion des tonnes de CO2 par habi­tant et par an). A l’in­verse, plusieurs pays du Moyen-Ori­ent (Bahreïn, Oman, Qatar, Émi­rats Arabes Unis) se dis­tinguent par des ban­des fines mais très hautes.

L’in­fo­gra­phie révèle ain­si une impor­tante cor­réla­tion entre le niveau de richesse et les émis­sions d’un pays. Par exem­ple, un·e Qatari·e émet 31 tonnes de CO2 par an, alors que les pays africains (hors Afrique du Sud) affichent une moyenne de 0,7 tonne par per­son­ne.

La moyenne mon­di­ale est de 4,4 tonnes par an et par habi­tant ; or, pour espér­er main­tenir l’aug­men­ta­tion de la tem­péra­ture mon­di­ale à un niveau inférieur à deux degrés par rap­port à la moyenne de l’ère préin­dus­trielle (milieu du 19ème siè­cle), il faudrait descen­dre en dessous de deux tonnes d’i­ci 2050. Une poignée de pays, dont les États-Unis, l’Australie et la Nou­velle-Zélande, affichent une empreinte au moins trois fois supérieure à la moyenne.

Le classe­ment révèle égale­ment l’im­por­tance de l’én­ergie dans l’empreinte d’un pays. Les pays pro­duc­teurs de pét­role ou de gaz affichent des émis­sions mas­sives, liées notam­ment à la com­bus­tion d’hydrocarbures dans les torchères. De même, les pays anglo-sax­ons tels que l’Aus­tralie ou la Nou­velle Zélande pâtis­sent d’un mix énergé­tique très char­bon­né.