Le train de nuit entre Paris et Nice redémarre

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Les nou­velles vont bon train. Après trois ans d’ar­rêt, la liai­son noc­turne Paris-Nice reprend du ser­vice ce jeu­di soir.

Coup de sif­flet sur le quai de la gare d’Auster­litz à 20h52, arrivée demain matin à 09h11 en gare de Nice-Ville. Entre les deux, 12 heures de tra­jet en wag­on-couchette. Sur le chemin, six villes seront desservies, dont Mar­seille ou Toulon. Pour l’oc­ca­sion, le pre­mier min­istre Jean Cas­tex sera du voy­age.

Avec des tar­ifs bien plus raisonnables que le TGV (à par­tir de 19 euros en siège incliné, 29 euros en couchette de sec­onde classe) ce train de nuit devrait per­me­t­tre d’at­tir­er d’autres publics, notam­ment les étudiant·e·s. Il per­met égale­ment d’of­fre une alter­na­tive beau­coup moins émet­trice de CO2 que l’avion pour ce long tra­jet.

Arrivée d’un train Corail au petit matin en gare de Nice, en 2009. © Flo­ri­an Pépellin

Cette liai­son s’in­scrit dans le cadre du plan gou­verne­men­tal pour redévelop­per le train de nuit en France. Avant le Paris-Nice, il ne restait plus qu’une poignée de lignes, dont Paris-Bri­ançon et Paris-Rodez. En décem­bre, le train de nuit entre Paris et Tarbes devrait repren­dre du ser­vice.

En jan­vi­er, Jean-Bap­tiste Djeb­bari, min­istre délégué aux Trans­ports, avait annon­cé son ambi­tion de remet­tre sur les rails une dizaine de lignes noc­turnes d’i­ci 2030. Celles-ci seraient organ­isées autour de qua­tre axes : Bor­deaux-Mar­seille, Dijon-Mar­seille, Tours-Lyon via l’Ile-de-France, et Paris-Toulouse.

Hélas, l’en­veloppe dédiée au train de nuit ne se monte qu’à 100 mil­lions d’eu­ros, sur les quelque 5,3 mil­liards accordés à la SNCF dans le cadre du plan de relance. De quoi rafraîchir 51 voitures de nuit et amélior­er l’ac­cueil des pas­sagers, indique l’AFP. Un nou­veau plan est atten­du dans les prochains jours.