Les nouvelles vont bon train. Après trois ans d’arrêt, la liaison nocturne Paris-Nice reprend du service ce jeudi soir.
Coup de sifflet sur le quai de la gare d’Austerlitz à 20h52, arrivée demain matin à 09h11 en gare de Nice-Ville. Entre les deux, 12 heures de trajet en wagon-couchette. Sur le chemin, six villes seront desservies, dont Marseille ou Toulon. Pour l’occasion, le premier ministre Jean Castex sera du voyage.
Avec des tarifs bien plus raisonnables que le TGV (à partir de 19 euros en siège incliné, 29 euros en couchette de seconde classe) ce train de nuit devrait permettre d’attirer d’autres publics, notamment les étudiant·e·s. Il permet également d’offre une alternative beaucoup moins émettrice de CO2 que l’avion pour ce long trajet.

Cette liaison s’inscrit dans le cadre du plan gouvernemental pour redévelopper le train de nuit en France. Avant le Paris-Nice, il ne restait plus qu’une poignée de lignes, dont Paris-Briançon et Paris-Rodez. En décembre, le train de nuit entre Paris et Tarbes devrait reprendre du service.
En janvier, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, avait annoncé son ambition de remettre sur les rails une dizaine de lignes nocturnes d’ici 2030. Celles-ci seraient organisées autour de quatre axes : Bordeaux-Marseille, Dijon-Marseille, Tours-Lyon via l’Ile-de-France, et Paris-Toulouse.
Hélas, l’enveloppe dédiée au train de nuit ne se monte qu’à 100 millions d’euros, sur les quelque 5,3 milliards accordés à la SNCF dans le cadre du plan de relance. De quoi rafraîchir 51 voitures de nuit et améliorer l’accueil des passagers, indique l’AFP. Un nouveau plan est attendu dans les prochains jours.