Le plastique, serial killer des océans

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Le colonel moutarde, avec un pot en plas­tique, au fond de l’océan. Une vaste analyse de plusieurs études sci­en­tifiques a déter­miné quels plas­tiques étaient les plus mor­tels pour la vie marine

Pour son analyse, pub­liée dans Con­ser­va­tion let­ters, l’a­gence nationale sci­en­tifique aus­trali­enne (CSIRO) a passé en revue 655 arti­cles sur les déchets en mer. Il ressort que l’inges­tion de plas­tique en mer a été observée chez plus de 1 400 espèces ani­males : par­mi 81 des 123 espèces de mam­mifères, chez les sept espèces de tortues de mer et chez la moitié des plus de 400 espèces d’oiseaux marins. 

Par­mi les déchets les plus meur­tri­ers, révèle l’analyse : les plas­tiques fins (comme les sachets ou les films en cel­lo­phane) ont causé le plus de morts chez les cétacés et les tortues ; les déchets de pêche ont été les plus ravageurs chez les pin­nipèdes (pho­ques et otaries) et les frag­ments de plas­tique dur ont été les plus mor­tels chez les oiseaux. Le caoutchouc, les restes de matériel de pêche, le métal, et les bal­lons et autres objets en latex ont les taux de létal­ité les plus élevés.

L’inges­tion de plas­tique peut causer la mort de nom­breuses manières : par obstruc­tion ou per­fo­ra­tion intesti­nale, affame­ment, péri­tonite, scep­ticémie, fécalomes, etc. « La mort causée par l’inges­tion de ces objets n’est pas rapi­de, et n’est prob­a­ble­ment pas sans douleur », s’est émue auprès du Guardian Lau­ren Roman, autrice prin­ci­pale de l’analyse : « C’est une affreuse manière de mourir ». Plus d’in­for­ma­tions dans le Guardian (en anglais).