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Le loup a été observé en Île-de-France pour la première fois depuis un siècle

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Loup y es-tu ? Un loup a récem­ment été observé dans les Yve­lines, preuve de son implan­ta­tion de plus en plus impor­tante en France.

« C’est la pre­mière fois depuis le retour du loup en France qu’on le voit en Île-de-France », a déclaré aujour­d’hui sur RTL Loïc Obled, directeur général délégué de l’Of­fice français de la bio­di­ver­sité (OFB). C’est en 1992 que le loup est revenu naturelle­ment en France par l’I­tal­ie, alors qu’il avait déserté l’hexa­gone depuis près d’un siè­cle. Instal­lé prin­ci­pale­ment dans les Alpes, il s’est pro­gres­sive­ment dis­séminé dans d’autres ter­ri­toires mét­ro­pol­i­tains. C’est à Blaru, dans les Yve­lines, qu’un chas­seur a aperçu le loup fran­cilien au petit matin du 11 novem­bre, comme il l’a racon­té au Parisien. Un autre a égale­ment été observé à Cinq-Mars-la-Pile en Indre-et-Loire le 26 novem­bre.

Pas de quoi crier au loup pour autant comme le Parisien, ce week-end, qui a fait sa Une sur « le loup aux portes de Paris ». « Le loup est un ani­mal qui est assez peureux de l’homme », ras­sure Loïc Obled. « Il est pos­si­ble qu’il s’ap­proche de cer­taines zones urban­isées, mais il ne va pas y rester et va plutôt chercher la tran­quil­lité », ajoute-t-il.

Le loup observé le 11 novem­bre à Blaru (Yve­lines) © DR

Le loup est une espèce qui vit en meute. Mais il « est ain­si fait qu’il y a des jeunes qui quit­tent la meute et devi­en­nent des indi­vidus soli­taires qui peu­vent par­courir de grandes dis­tances », décrit encore le directeur général délégué de l’OFB. Ceux-ci vont chercher à retrou­ver des pairs pour se regrouper et par­tir à la recherche de nour­ri­t­ure. Plusieurs spéci­mens ont ain­si été observés au cours des années précé­dentes dans la Somme ou même en Vendée.

Le loup est une espèce pro­tégée en France. Selon la dernière esti­ma­tion de l’OFB, 624 loups ont été iden­ti­fiés sur le ter­ri­toire à la sor­tie de l’hiv­er 2020–2021, con­tre env­i­ron 577 lors de l’hiv­er précé­dent. La crois­sance démo­graphique de l’e­spèce est donc tou­jours en cours, mais l’or­gan­isme pré­cise qu’elle se ralen­tit. Le nom­bre de zones de présence per­ma­nente du loup con­tin­ue aus­si d’aug­menter, avec 125 zones détec­tées, con­tre 100 l’hiv­er précé­dent. L’OFB estime qu’elles regroupent 106 meutes.