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Le greenwashing de Shell embrase les réseaux sociaux

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C’est ce qu’on appelle un bad buzz. Un sondage proposé par le pétrolier Shell a entraîné un brutal retour de flamme sur les réseaux sociaux. 

« Qu’êtes-vous prêts à changer pour contribuer à réduire les émissions [de CO2 – Nldr] Compenser vos émissions ? Arrêter de prendre l’avion ? Acheter un véhicule électrique ? Passer à une électricité renouvelable ? ». Anodin en apparence, ce sondage posté lundi sur Twitter a embrasé la toile. 

© Compte Twitter de Shell

S’il n’a récolté que 199 votes, il a suscité la réaction de personnalités d’envergure mondiale, comme Alexandria Ocasio-Cortez, qui vient d’être réélue représentante de l’État de New York (États-Unis) : « Je veux bien vous tenir responsable d’avoir menti au sujet du changement climatique pendant 30 ans, alors que vous saviez secrètement […] que les émissions des énergies fossiles détruiraient notre planète 😇 ». Dès 1986, un rapport secret révélé par le Guardian prédisait que « les changements [dus à la modification du climat] pourraient être les plus importants de l’histoire »

« C’est comme si Freddie Kruger demandait ce que vous êtes prêts à changer pour mieux dormir », a noté le journaliste de CNN Bill Weir

Sur le même ton, la militante suédoise Greta Thunberg s’est engagée à « dénoncer les compagnies fossiles qui détruisent sciemment les futures conditions d’existence d’innombrables générations et qui, ensuite, essaient de distraire les gens et empêcher les changement systémiques à travers d’interminables campagnes de greenwashing »

Les internautes ont massivement décrié cette nouvelle tentative de diversion de la part d’un pétrolier qui refuse la seule vraie mesure qu’il lui faudrait prendre : réduire sa production de pétrole. Shell est réputé pour ses tentatives de greenwashing : il promet par exemple à ses clients britanniques de rouler avec du pétrole « neutre en carbone », en plantant des arbres pour compenser leurs émissions. Technique dont l’efficacité n’est pas attestée. Plus de réactions dans le Guardian (en anglais).