Le conte est bon. Sorti en salle ce mercredi, le nouveau film d’animation du cinéaste nippon nous entraîne dans le sillage du jeune Mahito qui vient de perdre sa mère. Quête des origines, amitié inter-espèces et aventures dans des mondes parallèles, le Studio Ghibli signe à nouveau un grand spectacle.
Tout commence avec un terrible incendie, provoqué par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, dans lequel périt la mère de Mahito, le jeune héros du Garçon et le héron, le dernier long métrage d’Hayao Miyazaki. À la tête du studio Ghibli, le cinéaste de 82 ans est l’auteur d’une impressionnante série de films devenus des classiques – Mon voisin Totoro (1988), Princesse Mononoké (1997), Le Voyage de Chihiro (2001), Le Château ambulant (2004), Ponyo sur la falaise (2008)…
Peu après ce drame personnel, Mahito quitte Tokyo pour s’installer à la campagne, dans la vaste demeure familiale où a grandi sa mère. Il y retrouve son père et sa nouvelle épouse. Vivent aussi dans ce manoir une cohorte de vieilles femmes édentées et attentionnées, ainsi qu’un héron au comportement étrange, qui tourne autour du garçon dès son arrivée, cherchant à l’attirer dans une immense tour laissée à l’abandon.
La découverte de ce lieu surnaturel entraîne Mahito dans l’exploration d’autres mondes, comme autant de pistes offertes pour affronter le deuil. On y tombe bec à bec avec des milliers de pélicans affamés, des perruches adeptes de chair humaine, des poissons géants destinés à nourrir des troupes zombifiées… Et des héroïnes formidables, personnages clés de ce récit initiatique qui n’élude jamais la noirceur, comme l’intrépide navigatrice Kiriko ou la jeune Himi capable de dompter le feu.
Émotion, émerveillement, humour, fusion avec la nature : le maître de l’animation japonaise parvient une nouvelle fois, dix ans après Le vent se lève, à nous plonger dans un univers organique et visuellement époustouflant où les personnages se jettent dans le monde pour tenter d’en percer un peu des mystères. Vert vous le recommande !
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