Le G7 veut astreindre les multinationales à la transparence climatique

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Papiers s’il vous plaît. Réuni·e·s en som­met à Lon­dres ce week-end, les dirigeant·e·s du G7 ont fait un pas vers l’oblig­a­tion aux grandes entre­pris­es de dévoil­er leur impact car­bone ain­si que leur expo­si­tion aux boule­verse­ments cli­ma­tiques.

« Nous sommes favor­ables à la pub­li­ca­tion oblig­a­toire des don­nées finan­cières liées au cli­mat, qui appor­tent des infor­ma­tions fiables et utiles à la déci­sion pour les par­tic­i­pants de marché », ont écrit les min­istres des Finances et gou­verneurs de ban­ques cen­trales des sept puis­sances économiques que sont l’Alle­magne, le Cana­da, les États-Unis, la France, l’I­tal­ie, le Japon et le Roy­aume-Uni. « Nous sommes d’ac­cord sur le besoin de normes mon­di­ales pour la com­mu­ni­ca­tion en matière de dura­bil­ité »ont-ils égale­ment ajouté dans un com­mu­niqué.

L’ob­jec­tif est à la fois de mieux éval­uer l’im­pact financier de la crise cli­ma­tique sur les entre­pris­es con­cernées, mais aus­si de dis­tinguer celles qui sont com­pat­i­bles ou non avec la tran­si­tion écologique. « Cela aidera à mobilis­er les mil­liers de mil­liards de dol­lars du secteur privé » pour financer des activ­ités durables, expliquent encore les dirigeant·e·s.

Les dirigeant·e·s du G7 lors du som­met organ­isé par la France à Biar­ritz en 2019 © G7UK

Cité par l’AFP, un porte-parole de l’as­so­ci­a­tion bri­tan­nique Pos­i­tive Mon­ey estime cepen­dant que « ces pub­li­ca­tions auraient dû être oblig­a­toires il y a longtemps, mais [qu’]à ce stade de la crise cli­ma­tique et écologique, l’ap­pel pour de meilleures don­nées est une dis­trac­tion dan­gereuse ». Espér­er que les marchés financiers opéreront leur mue unique­ment sur la base de nou­velles don­nées finan­cières sem­ble relever de l’u­topie.

Surtout, ce sont les règles de mise en œuvre qui con­di­tion­neront l’efficacité de cette mesure. Ce week-end, les pays du G7 ont aus­si validé l’instauration d’une tax­a­tion min­i­male de 15% sur les multi­na­tionales, qui doit per­me­t­tre de lut­ter con­tre le dump­ing fis­cal. Or, ses modal­ités d’ap­pli­ca­tion devraient finale­ment entraîn­er des pertes budgé­taires impor­tantes pour la plu­part des pays (Attac).