Les temps changent (littéralement). Dans certains États-clefs, l’inquiétude grandissante au sujet du climat pourrait bousculer l’élection présidentielle américaine de ce mardi.
Températures record, multiplication des ouragans ; aux États-Unis, le climat est en train de devenir un sujet majeur. D’après un sondage mené en octobre par le New York Times et le Siena College research institute, 58 % des (1 000) personnes interrogées se disent « inquiètes » voire « très inquiètes » que leur communauté soit frappée par le réchauffement climatique. Ce chiffre monte à 90 % chez les électeur•rices de Joe Biden pour les « très inquiets », contre 23 % (tout de même) chez les partisan•es de Donald Trump.
Aux États-Unis, cette élection se joue au suffrage indirect : les votant•es s’apprêtent à élire des grands électeurs dans chaque État. Ceux-ci voteront à leur tour pour Trump ou Biden. Aussi, une courte victoire dans un État peut offrir de nombreuses voix supplémentaires à l’un ou l’autre des candidats.
Le New York Times s’est penché sur l’avis des votant•es de certains États dont le résultat est incertain. En Arizona, où 57 % des personnes interrogées craignent l’élévation des températures, Biden pourrait l’emporter aisément. Même scénario dans l’État côtier de Floride, où plus de la moitié des électeur•rices craignent la montée des eaux (Vert).
Résultat plus étonnant en Alaska : si 56 % des personnes interrogées sont « inquiètes » du réchauffement, la moitié (50 %) d’entre elles soutiennent le développement de nouveaux projets gaziers et pétroliers sur leurs terres. Trump devrait l’emporter largement dans cet État très dépendant des ressources des hydrocarbures.
Peut-être un signe : d’après les chiffres de l’organisation Environmental Voter Project fournis au média Grist, les votant•es écologistes sont surreprésenté•es parmi les 75 millions d’électeur•rices qui ont déjà pu voter en avance. Plus d’informations dans le New York Times (en anglais).