Trump s’en va, mais lui, il reste. Le bilan des deux premières années de Jair Bolsonaro à la tête du Brésil révèle une multiplication des violences et destructions à l’encontre, entre autres, des populations autochtones et de la nature.
C’est ce que fait apparaître l’édition 2020 du « Baromètre d’alerte sur la situation des droits humains au Brésil », publié mardi par la Coalition Solidarité Brésil. Formé en 2018, peu après l’élection de Jair Bolsonaro, ce collectif rassemble 18 associations, parmi lesquelles Attac France, Emmaüs international ou le Comité des amis des sans-terre du Brésil.
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Racisme, exactions policières, violence à l’encontre des personnes LGBTQI+, des opposant•e•s politiques ou des militant•e•s associatif•ve•s ; la société brésilienne est de plus en plus brutale, envers les humains mais aussi envers la nature. Entre août 2019 et juillet 2020, note le rapport, 11 088 km2 ont été déforestés en Amazonie, le chiffre le plus élevé depuis 2008. Soit une augmentation de 70 % par rapport à la moyenne des dix dernières années.
En Amazonie, dans le Pantanal ou le Cerrado, réserves inestimables de biodiversité, des incendies sont provoqués par des entreprises privées désireuses d’agrandir la surface de leurs exploitations. Celles-ci n’hésitent pas non plus à s’accaparer des terres appartenant à des populations autochtones. En 2020, 178 « invasions » de territoires ont ainsi été comptabilisées, une hausse de 1 880% par rapport à 2019, rapporte le baromètre.
Bolsonaro est le champion de l’agrobusiness. Sous sa présidence, 674 nouveaux pesticides ont été approuvés. « Un record » notent les ONG, qui indiquent que « l’importation et l’utilisation de produits phytosanitaires est en constante augmentation, faisant du Brésil le premier pays consommateur de pesticides par hectare au monde ». Ainsi que le plus meurtrier pour les activistes écologistes : 24 en 2019. Plus d’informations dans Bastamag.