Le Brésil de Jair Bolsonaro, un enfer humain et écologique

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Trump s’en va, mais lui, il reste. Le bilan des deux pre­mières années de Jair Bol­sonaro à la tête du Brésil révèle une mul­ti­pli­ca­tion des vio­lences et destruc­tions à l’en­con­tre, entre autres, des pop­u­la­tions autochtones et de la nature. 

C’est ce que fait appa­raître l’édi­tion 2020 du « Baromètre d’alerte sur la sit­u­a­tion des droits humains au Brésil », pub­lié mar­di par la Coali­tion Sol­i­dar­ité Brésil. For­mé en 2018, peu après l’élec­tion de Jair Bol­sonaro, ce col­lec­tif rassem­ble 18 asso­ci­a­tions, par­mi lesquelles Attac France, Emmaüs inter­na­tion­al ou le Comité des amis des sans-terre du Brésil.

Jaïr Bol­sonaro, en 2014 © Gus­ta­vo Lima / Câmara dos Dep­uta­dos

Racisme, exac­tions poli­cières, vio­lence à l’en­con­tre des per­son­nes LGBTQI+, des opposant•e•s poli­tiques ou des militant•e•s associatif•ve•s ; la société brésili­enne est de plus en plus bru­tale, envers les humains mais aus­si envers la nature. Entre août 2019 et juil­let 2020, note le rap­port, 11 088 km² ont été déforestés en Ama­zonie, le chiffre le plus élevé depuis 2008. Soit une aug­men­ta­tion de 70 % par rap­port à la moyenne des dix dernières années. 

En Ama­zonie, dans le Pan­tanal ou le Cer­ra­do, réserves ines­timables de bio­di­ver­sité, des incendies sont provo­qués par des entre­pris­es privées désireuses d’a­grandir la sur­face de leurs exploita­tions. Celles-ci n’hési­tent pas non plus à s’ac­ca­parer des ter­res appar­tenant à des pop­u­la­tions autochtones. En 2020, 178 « inva­sions » de ter­ri­toires ont ain­si été compt­abil­isées, une hausse de 1 880% par rap­port à 2019, rap­porte le baromètre.

Bol­sonaro est le cham­pi­on de l’a­grobusi­ness. Sous sa prési­dence, 674 nou­veaux pes­ti­cides ont été approu­vés. « Un record » notent les ONG, qui indiquent que « l’importation et l’utilisation de pro­duits phy­tosan­i­taires est en con­stante aug­men­ta­tion, faisant du Brésil le pre­mier pays con­som­ma­teur de pes­ti­cides par hectare au monde ». Ain­si que le plus meur­tri­er pour les activistes écol­o­gistes : 24 en 2019. Plus d’in­for­ma­tions dans Bas­ta­m­ag