Le blocage du canal de Suez pourrait entraîner la mort de milliers d’animaux

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En tra­vers de la gorge. Le blocage du canal de Suez par le gigan­tesque porte-con­teneur Ever Giv­en pour­rait avoir des con­séquences dra­ma­tiques pour les dizaines de mil­liers d’an­i­maux coincés à bord d’autres navires

Depuis le 23 mars, l’é­chouage de l’Ev­er Giv­en — et ses 220 000 tonnes — paral­yse l’un des axes majeurs du traf­ic mar­itime mon­di­al. Les livraisons de pét­role ne sont pas les seules touchées. Same­di 27 mars, les autorités san­i­taires roumaines ont annon­cé qu’onze car­gos trans­portant du bétail étaient arrêtés avec, à leur bord, 130 000 mou­tons (AFP) à des­ti­na­tion du Moyen-Ori­ent. 

En croisant les don­nées issues d’ONG et de la carte actu­al­isée en temps réel de Marine Traf­ficle Guardian a cal­culé que plus de 20 navires bétaillers patien­taient aux embouchures du canal de Suez.

Au total, plus de 300 navires sta­tion­nent actuelle­ment aux abor­ds et dans le canal de Suez. © Marine Traf­fic

A court terme, les ani­maux ne sont pas men­acés. Mais si la sit­u­a­tion s’éterni­sait et si les bateaux devaient emprunter d’autres routes, la nour­ri­t­ure et l’eau pour­raient venir à man­quer. Cette année, deux navires trans­portant des veaux – le Karim Allah et l’El­beik – ont erré en mer pen­dant de longues semaines pour des ques­tions régle­men­taires. Prob­lèmes de nutri­tion et d’hy­giène, promis­cuité… Un véri­ta­ble cal­vaire (racon­té par Vert), qui a abouti à la mise à mort des 850 ani­maux à bord du pre­mier, et de 360 des 1 800 sur le sec­ond. 

Lun­di matin, l’au­torité du canal de Suez a annon­cé que l’Ev­er Giv­en avait par­tielle­ment été remis dans la bonne posi­tion. Mais il ne flotte tou­jours pas. Pour l’heure, per­son­ne ne s’est risqué à estimer le temps que dureront les opéra­tions.