L’amour vache des Français pour la viande

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Steak un au revoir ? Les Français·es sont de plus en plus tiraillé·e·s entre leur amour du steak et leurs préoc­cu­pa­tions envi­ron­nemen­tales, révèle un sondage de FranceA­grimer et de l’I­FOP.

En 2020, l’a­gri­cul­ture a représen­té 19% des émis­sions de gaz à effet de serre en France, dont la moitié est unique­ment due à l’élevage et à l’a­battage d’en­v­i­ron un mil­liard d’an­i­maux pour leur viande. Ces chiffres sont toute­fois en baisse depuis plus d’une décen­nie. Selon les don­nées du min­istère de l’A­gri­cul­ture, la con­som­ma­tion de viande a bais­sé de 12% en dix ans et les émis­sions du secteur agri­cole ont dimin­ué de 8% en vingt ans.

Pour éval­uer pré­cisé­ment l’am­pleur du « phénomène végé­tarien et flex­i­tarien », FranceA­grimer a passé à la loupe le régime de 15 000 Français·es de 15 à 70 ans. Les résul­tats de l’en­quête sont pour le moins ambiva­lents. 62% des sondé·e·s affir­ment avoir changé leurs habi­tudes de con­som­ma­tion ou de vie en rai­son du change­ment cli­ma­tique et 82% essaient de con­som­mer moins et mieux. D’ailleurs, 68% d’en­tre elles et eux pensent que l’on con­somme trop de viande en France et 56% esti­ment que la pro­duc­tion de viande a un impact négatif sur l’en­vi­ron­nement.

FranceA­grimer a inter­rogé les Français sur les dif­fi­cultés à suiv­re un régime végé­tarien. Les dif­fi­cultés sociales et d’accès à l’offre sont les pre­mières évo­quées. © FranceA­grimer

Mal­gré tout, seul·e·s 2,2% se passent aujour­d’hui de viande (régime pesc­etarien, végé­tarien ou végé­tal­ien) même si 24 % lim­i­tent volon­taire­ment leur con­som­ma­tion (flex­i­tariens). Les 74 % restants se classent par­mi les omni­vores qui man­gent de tout. De fait, l’at­tache­ment des Français·es à la viande reste très fort : 89% des répondant·e·s déclar­ent aimer ça, 79% pensent qu’en manger est néces­saire pour être en bonne san­té et 90% con­sid­èrent que manger de la viande est com­pat­i­ble avec le respect du bien-être ani­mal.

L’en­vi­ron­nement n’est pas la seule moti­va­tion pour chang­er de régime ali­men­taire. Alors que les végé­tariens, végans et pesc­etariens se soucient avant tout du bien-être ani­mal, les flex­i­tariens citent la san­té comme moti­va­tion numéro un. Le prix trop élevé de la viande est égale­ment fréquem­ment évo­qué.