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L’aéroport d’Amsterdam bannit les jets privés et les vols de nuit

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Privés de jets. Les vols de nuit et les jets privés seront bien­tôt ban­nis de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, l’un des plus gros hubs aériens d’Europe.

«Une avi­a­tion plus silen­cieuse, plus pro­pre et de meilleure qual­ité» : tel est l’objectif de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, aux Pays-Bas, qui a annon­cé mar­di une série de mesures pour lim­iter l’impact envi­ron­nemen­tal de ses activ­ités. Ces dernières entreront en vigueur au plus tard en 2025–2026. L’aéroport prévoit notam­ment d’interdire les vols de nuit. Plus aucun avion ne pour­ra décoller entre minu­it et six heures du matin, ni atter­rir entre minu­it et cinq heures — ce qui représen­tera 10 000 vols en moins chaque année.

Selon les esti­ma­tions de l’aéroport, cette mesure per­me­t­tra de dimin­uer de 16% le nom­bre de riverain·es subis­sant de sévères nui­sances et de 54% le nom­bre de per­son­nes qui expéri­mentent de graves trou­bles du som­meil dans les envi­rons.

Par ailleurs, les jets privés «ne seront plus les bien­venus», a aus­si indiqué l’aéroport. Ceux-ci génèrent «une quan­tité dis­pro­por­tion­née de nui­sances sonores et d’émissions de CO2 par pas­sager, env­i­ron 20 fois supérieures à celles d’un vol com­mer­cial». En 2021, un rap­port de l’ONG Trans­port & envi­ron­ment esti­mait que l’usage d’un jet privé était, par pas­sager, 5 à 14 fois plus pol­lu­ant qu’un tra­jet réal­isé sur une ligne régulière.

Le pro­jet d’une nou­velle piste d’atterrissage est égale­ment aban­don­né. «Nous devons être plus durables pour nos employés, pour l’environnement local et pour la planète. Je suis con­scient du fait que nos choix peu­vent avoir des con­séquences impor­tantes pour l’industrie aéro­nau­tique, mais ils sont néces­saires», a détail­lé Ruud Sondag, PDG du groupe Roy­al Schiphol, l’opérateur de l’aéroport.

En juin 2022, le gou­verne­ment néer­landais a prévenu qu’il imposerait une lim­i­ta­tion au nom­bre de vols au départ et à des­ti­na­tion de Schiphol afin d’atteindre les objec­tifs nationaux de réduc­tion des émis­sions de gaz à effet de serre. Dans un avant-pro­jet pub­lié en jan­vi­er, l’exécutif a pro­posé de faire pass­er le nom­bre annuel de vols de 500 000 à 460 000 d’ici à l’été 2024. La fin des tra­jets de nuit et des jets privés doit per­me­t­tre à l’aéroport de se rap­procher de cet objec­tif.