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La «vague de froid» qui s’abat sur la France n’en est pas une

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Ça jette un froid. Les températures sont en chute libre depuis dimanche dans l’Hexagone et elles devraient rester particulièrement basses une bonne partie de la semaine. Pour autant, nous n’avons pas affaire à une véritable «vague de froid».

Sortez les écharpes, les bonnets et les gants : après un début d’hiver franchement tiède, le mercure a perdu plus de dix degrés en une semaine à l’échelle nationale. 40 départements français sont placés en vigilance jaune par Météo-France ce lundi. Plusieurs préfectures ont déclenché leurs plans «grand froid», qui permettent notamment de renforcer les services de secours et de mobiliser des places d’hébergement supplémentaires pour les personnes vulnérables.

Un épisode de froid remarquable que l’on doit à un phénomène météorologique appelé «Moscou-Paris». Cette descente d’air froid et sec venu de la Russie et de la Scandinavie remplace le flux doux et humide qui provenait de l’Atlantique jusqu’alors, et fait chuter les températures.

Pour la première fois depuis six ans, l’indicateur thermique national (la moyenne quotidienne des températures relevées dans trente stations représentatives) pourrait passer en dessous de 0°C ce mardi – a priori la journée la plus froide de la semaine. Cette fraîcheur hivernale ne peut pourtant pas être qualifiée de véritable «vague de froid», que Météo-France caractérise comme «un épisode durable et étendu de froid (au moins 3 jours)». Pour cela, l’indicateur thermique national doit passer au moins une fois sous les -2°C, ne doit pas dépasser 0,9°C pendant au moins deux jours, ni remonter au-delà de 2,2°C.

Si le froid actuel semble aussi brutal, c’est surtout par contraste avec les 24 derniers mois, dont les températures ont dépassé (parfois largement) les normales saisonnières. «Ce qui arrive, c’est un épisode froid normal qui nous surprend parce que nous sommes habitués à un climat plus chaud», résume Nicolas Chateauneuf, rédacteur en chef adjoint chez France télévisions, sur le plateau de France 2. 2023 a été la deuxième année la plus chaude enregistrée en France (après 2022), avec une température 1,4°C supérieure aux normales des trois dernières décennies. Les Français·es ont perdu l’habitude des températures négatives, alors qu’elles sont pourtant normales en hiver.

Enfin, le réchauffement climatique n’empêche pas l’apparition de vagues de froid. «En revanche, elles sont devenues plus rares, moins longues et moins intenses au cours des 35 dernières années, relève Météo-France. Ainsi, les quatre vagues de froid les plus longues et les plus sévères (février 1956, janvier 1963, janvier 1985 et janvier 1987) ont été observées il y a plus de 30 ans.»

Cinq minutes.

C’est le temps consacré à l’écologie sur les 3h10 de l’interview d’Emmanuel Macron le 13 mai dernier sur TF1. Alors que nous venons de vivre l’année la plus chaude depuis 100 000 ans.

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