Chaud devant. La hausse des températures planétaires par rapport à l’ère pré-industrielle pourrait atteindre le seuil symbolique de 1,5°C dès 2024, indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
2020 s’annonce comme l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, selon le rapport provisoire sur l’état du climat, paru le 2 décembre. L’OMM la classe deuxième après 2016 et avant 2019, avec une hausse du mercure entre janvier et octobre supérieure d’environ 1,2°C à celle de la période de référence 1850-1900. De quoi charger encore le palmarès de cette décennie, la plus torride de l’histoire des relevés météorologiques, puisque les six années écoulées depuis 2015 sont, tout simplement, les six plus chaudes que l’ont ait connues.
Toujours selon l’OMM, il y a désormais une chance sur cinq que la température moyenne mondiale dépasse 1,5°C d’ici 2024. Une annonce qui met en défaut les engagements des pays signataires de l’Accord de Paris pour le climat à stabiliser le réchauffement climatique « nettement en dessous » de 2 °C d’ici à 2100 et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C.
Un autre rapport diffusé aujourd’hui détaille les effets directs et indirects de la hausse des températures sur la santé humaine. Réalisé par 120 universitaires internationales•aux, l’édition 2020 du Lancet Countdown montre que les décès de personnes âgées liés à la chaleur ont augmenté de 54 % au cours des deux dernières décennies, pour atteindre 296 000 en 2019. La vulnérabilité de la France est l’une des plus élevées au monde avec, en 2018, plus de 8 000 décès liés à la chaleur chez les plus de 65 ans.
Dans le même temps, 128 pays sur 192 ont connu une augmentation de l’exposition de leur population aux feux de forêt. La hausse des températures a aussi entraîné une baisse des récoltes évaluée entre 1,8 et 5,6 % en trente ans et une hausse dans la transmission de diverses maladies dont la dengue et la malaria. Plus d’informations dans Le Monde.