La goélette Tara remet les voiles

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Bardée d’in­stru­ments de mesure et de sci­en­tifiques, la goélette Tara remet les voiles, ce same­di, sur les traces de la vie micro­bi­enne sous-marine

Depuis 2004, la fon­da­tion Tara Océan fait voguer son voili­er sur toutes les eaux du globe pour mieux com­pren­dre les impacts des activ­ités humaines sur la vie aqua­tique. Lors de sa dernière mis­sion, en 2019, la goélette a sil­lon­né les fleuves et les façades mar­itimes d’Eu­rope pour col­lecter et analyser des mil­liers d’échan­til­lons à la recherche de pol­lu­tion aux micro-plas­tiques.

Same­di, Tara s’élancera de Lori­ent en direc­tion de l’Amérique du sud pour un périple de deux ans. Après un tour du con­ti­nent, le navire longera l’Antarc­tique, puis l’Afrique de l’Ouest. Sa mis­sion : étudi­er la foi­son­nante vie micro­bi­enne sous-marine, faite de virus, de bac­téries, de micro-algues, et d’or­gan­ismes uni­cel­lu­laires en tous gen­res. Comme le rap­porte 20 Min­utes, les chercheur•se•s cibleront les endroits de la planète où les con­di­tions de vie sont les plus mar­quées : forte présence d’eau douce, faible teneur en oxygène, etc. 

La goélette Tara © Fon­da­tion Tara

Issu•e•s de 38 insti­tu­tions du monde entier, les sci­en­tifiques qui se relaieront à bord ten­teront de mieux com­pren­dre le fonc­tion­nement de ces micro-organ­ismes qui furent les pre­miers à colonis­er la planète, et qui sont à la base de la vie : pre­miers mail­lons de la chaîne ali­men­taire, ils captent des quan­tités phénomé­nales de dioxyde de car­bone (CO2) et restituent de l’oxygène au reste du vivant. 

La mis­sion aura pour objec­tif de mesur­er les impacts de la pol­lu­tion aux microplas­tiques, des rejets d’en­grais ou de pes­ti­cides issus de l’a­gri­cul­ture, mais aus­si et surtout les con­séquences du réchauf­fe­ment cli­ma­tique sur les micro­bio­mes sous-marins. Plus d’in­for­ma­tions dans 20 Min­utes