La « fausse COP26 » accouche d’un vrai traité

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Good COP, bad COP. Après deux semaines d’une immense con­férence en ligne pour le cli­mat, les jeunes de la Mock COP26 ont élaboré un traité à des­ti­na­tion de leurs aîné•e•s

Ini­tiale­ment prévue pour novem­bre 2020, la 26ème con­férence des par­ties sur les change­ments cli­ma­tiques (COP26) s’an­nonçait cru­ciale. A l’en­tame d’une décen­nie cri­tique, les Etats devaient y dévoil­er de nou­veaux efforts pour réduire leurs émis­sions de CO2. Ecoeuré•e•s par le report d’un an de cet événe­ment, des adolescent•e•s du monde entier ont organ­isé leur pro­pre COP.

© Mock COP26

Entre le 19 novem­bre et le 1er décem­bre, plus de 300 jeunes de 140 pays ont échangé et débat­tu en ligne avec des expert•e•s du cli­mat, de l’é­d­u­ca­tion, du droit. Objec­tif : éla­bor­er des mesures urgentes pour lut­ter con­tre le dérè­gle­ment du cli­mat et remet­tre au cœur des dis­cus­sions les pays les plus meur­tris par le réchauf­fe­ment — sou­vent les plus pau­vres.

A l’is­sue de ces deux semaines de débats, elles et ils se sont mis•se d’ac­cord sur un cer­tain nom­bre de points, par­mi lesquels : une meilleure édu­ca­tion aux enjeux cli­ma­tiques, des lois plus dures con­tre les éco­cides (les crimes con­tre la nature), ou des régle­men­ta­tions plus strictes en matière de pol­lu­tion de l’air. Toutes ces mesures se retrou­vent dans un pro­jet de traité inter­na­tion­al, élaboré avec le sou­tien des juristes de l’ONG Clien­tEarth, que les jeunes trans­met­tront à leurs gou­verne­ments. 

Le suc­cès de leur ini­tia­tive les inter­roge quant à la bonne volon­té de leurs dirigeant•e•s. « La COP26 n’au­rait jamais dû être reportée, elle aurait dû être organ­isée en ligne comme nous l’avons fait, a déclaré au Guardian Sainey Gib­ba, déléguée de Gam­bie. Ils devraient appren­dre de nous, parce que l’ur­gence est telle­ment grande ». Plus d’in­for­ma­tions dans le Guardian (en anglais).