Métal plus le choix. Afin de remplir les objectifs climatiques nationaux, France stratégie propose de faire payer une taxe carbone sur les métaux les plus émetteurs de CO2.
Le problème est d’ampleur : « L’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre », indique cet institut rattaché au premier ministre dans une note publiée mercredi dernier.
20 600 tonnes de CO2 sont émises pour une seule tonne extraite et raffinée de platine, 5 100 tonnes de CO2 pour une tonne d’or. L’acier ne consomme « que » deux tonnes de CO2 et l’aluminium, 17, précise le document.
Hélas, ces deux métaux sont, de très loin, les plus utilisés. L’acier est notamment employé dans la construction et l’aluminium sert, entre autres, dans les emballages, les ustensiles ménagers, l’automobile, etc. À eux seuls, ils génèrent près de 90 % des émissions de CO2 des dix-sept métaux étudiés par France stratégie. L’utilisation de métaux a cru de 250 % entre 1970 et 2017.
Pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris et faire décroître fortement les émissions françaises, l’institut propose d’introduire une taxe carbone de 57 € par tonne de CO2. Ce qui, en l’état, renchérirait l’acier de 25 % et l’aluminium de 60 %. Mais à plus long terme, France stratégie parie sur une « transformation substantielle de leur usage, favorisant la sobriété et l’économie circulaire ». Plus d’informations dans Actu-environnement (abonnés).