En finir avec les installations abandonnées en montagne

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Glac­i­ers d’aci­er. Depuis 20 ans, l’as­so­ci­a­tion Moun­tain Wilder­ness tra­vaille au déman­tèle­ment de con­struc­tions obsolètes dans les mon­tagnes français­es. Elle vient de lancer un site par­tic­i­patif pour mieux les recenser.

Il n’est pas rare, lors de ran­don­nées en mon­tagne, de crois­er les ves­tiges d’un enc­los oublié, un remonte-pente rouil­lé ou des pylônes délais­sés. La pol­lu­tion n’est pas seule­ment visuelle puisque les sols et les cours d’eau peu­vent aus­si être affec­tés. Sans compter les mul­ti­ples dan­gers pour la faune envi­ron­nante. Depuis le 30 avril dernier, les promeneurs aver­tis sont invités à sig­naler ces instal­la­tions sur le site installationsobsoletes.org, tout juste mis en ligne par l’as­so­ci­a­tion Moun­tain Wilder­ness.

Ancien téléphérique de l’Aigu­ille du Midi à Cha­monix © Flickr/ Thier­ry llansades

La carte inter­ac­tive, qui compte déjà 3 000 instal­la­tions, doit aider l’as­so­ci­a­tion dans son tra­vail de recense­ment, de déman­tèle­ment mais aus­si de sen­si­bil­i­sa­tion. En 20 ans, 60 chantiers ont été menés, pour 500 tonnes de matéri­aux enlevées, racon­te le Monde. Cinq chantiers sup­plé­men­taires sont prévus en 2021. « Ces chantiers font avant tout fig­ure d’exemples, et per­me­t­tent de démon­tr­er la fais­abil­ité de tels pro­jets », explique l’as­so­ci­a­tion sur son site inter­net.

En effet, Moun­tain Wilder­ness joue avant tout un rôle d’in­ter­mé­di­aire entre les dif­férents acteurs à impli­quer : pro­prié­taires, com­munes, etc. Elle a égale­ment un rôle de plaidoy­er pour amélior­er la prise en charge des instal­la­tions obsolètes. En 2016, elle a poussé à l’adoption d’un amende­ment de la loi « mon­tagne », qui a intro­duit l’obligation de démon­ter les remon­tées mécaniques con­stru­ites après 2016 dans un délai de trois ans après leur mise à l’arrêt défini­tive.