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El Niño est de retour et les gouvernements doivent s’y préparer, prévient l’ONU

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Chaud business. Le phénomène climatique El Niño est officiellement de retour, a confirmé l’Organisation météorologique mondiale (OMM) mardi, rappelant qu’il est essentiel d’en anticiper les conséquences pour limiter ses effets sur les populations et les écosystèmes.

C’est reparti. «L’annonce d’un épisode El Niño […] est un signal donné aux gouvernements du monde entier pour qu’ils se préparent à en limiter les effets sur notre santé, nos écosystèmes et nos économies», a déclaré le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, ce mardi, alors que son organisation, institution de l’ONU, a enfin reconnu le retour d’El Niño. Début juin, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) avait déjà acté la réapparition de ce phénomène aux multiples conséquences.

El Niño est une anomalie océanique naturelle et cyclique, liée aux variations de températures des eaux de surface de l’océan Pacifique équatorial (notre décryptage). Le phénomène apparaît tous les deux à sept ans environ ; il a des effets globalement réchauffants sur l’atmosphère. Les conditions météorologiques d’El Niño entraînent généralement de fortes précipitations – voire des inondations – en Amérique du sud, davantage de cyclones dans le Pacifique et d’importantes sécheresses en Australie et en Asie du sud.

Dans cette courte vidéo, l’OMM explique le fonctionnement et les répercussions d’El Niño sur différentes régions du monde. © OMM

Le dernier épisode marquant d’El Niño, particulièrement intense, remonte à 2016. Cette année fut d’ailleurs été la plus chaude jamais enregistrée sur la planète, une situation boostée par la persistance d’El Niño.

Le phénomène actuel, qui sera «au moins de force modérée», selon l’OMM, devrait se poursuivre jusqu’à la fin 2023 (et peut-être au-delà). Comme en 2016, «l’arrivée d’El Niño augmentera considérablement la probabilité de battre des records de température et de déclencher une chaleur plus extrême dans de nombreuses régions du monde et dans les océans», estime Petteri Taalas.

Une prédiction déjà rattrapée par la réalité : le monde vient de connaître les deux journées les plus chaudes enregistrées lundi et mardi, avec des températures moyennes respectives de 17,01°C et 17,18°C, dépassant aisément les précédents records. L’Organisation météorologique mondiale insiste sur l’importance des systèmes d’alertes précoces et de l’anticipation des phénomènes météorologiques extrêmes associés à El Niño, afin de «sauver des vies et les moyens de subsistance».