Dans l’ancien zoo de Pont-Scorff, le réensauvagement pas à pas

  • Par

Be kind, rewild. Depuis un an, la coalition Rewild tente de mettre les pensionnaires de l’ancien zoo de Pont-Scorff (Morbihan) sur le chemin de la vie sauvage

En décembre 2019, Rewild (que l’on peut traduire par « réensauvagement ») lançait une campagne de financement participatif pour racheter ce parc zoologique décrépit et ses quelque 500 pensionnaires. Grâce à la mobilisation de figures médiatiques, les 600 000€ nécessaires avaient été obtenus en un temps record.

Devenue propriétaire, Rewild a rapidement fermé le zoo au public afin d’en faire un havre pour ses animaux sauvages, ainsi que pour de nouveaux arrivants issus de trafics. L’objectif : soigner les bêtes et les préparer à retourner dans la nature. 

L’éléphante Gandhi, qui a passé des décennies en captivité à Pont-Scorff © Rewild

Un chemin semé de nombreuses embûches, énumérées par Libération  : articles de presse critiques, regard circonspect de « l’industrie de la captivité », saisie de cinquante perroquets gris du Gabon par l’Office français de la biodiversité (OFB), ou litiges : propriétaires du terrain de 14 hectares, les anciens gérants réclament des arriérés de loyers impayés. 

En septembre 2020, la préfecture du Morbihan a publié un arrêté accablant pour les gestionnaires du centre. On peut notamment y lire que « 2 428 kg de cadavres ont été collectés par l’équarrisseur sans que l’exploitant ait documenté et recherché les causes possibles de cette mortalité ». La coalition a été mise en demeure d’être plus transparente quant au rôle et aux compétences de chacun•e de ses membres ou encore, de créer un dossier sur l’état de santé des animaux. 

« Depuis qu’on a rencontré le préfet fin octobre, ça va mieux, il voit qu’on n’est pas des allumés », a affirmé la cofondatrice de Rewild Lamya Essemlali à Libé. Aucun relâcher n’a encore eu lieu, mais les soigneur•se•s s’emploient toujours à remplumer les pensionnaires dans l’attente d’éventuelles réintroductions. Reportage à lire dans Libération (abonnés). 

Comme l'ensemble des contenus de Vert, cet article vous est offert en accès libre. Ce n'est pas anodin : il s'agit d'un engagement fort de notre équipe, pour permettre à tout le monde de s’informer gratuitement sur l’urgence écologique, et de faire des choix éclairés. Vert ne laisse personne de côté.

L'information de qualité n'a pas de prix, mais elle a un coût : en activant un don mensuel à Vert, vous nous permettez de poursuivre cette mission en toute indépendance, et vous êtes solidaires de celles et ceux qui n’ont pas les moyens de payer pour bien s’informer. Vous avez le pouvoir de changer la donne.

je m'inscris à Vert

Toute l'actualité de l'écologie dans votre boîte mail à prix libre.

Je veux recevoir :
En savoir +