De quoi se faire un sang d’encre. En Île-de-France, quelque 250 hectares de châtaigniers devront être abattus pour freiner la propagation de la maladie de l’encre.
Proches du champignon, les agents pathogènes qui causent cette maladie détruisent les racines des châtaigniers (Inrae). S’ensuit un assèchement des arbres, qui entraîne leur mort. Arrivés en Europe à la fin du 19ème siècle, et restés relativementsilencieux depuis, ces pathogènes pourraient connaître une seconde jeunesse sous l’effet du réchauffement climatique.
Après avoir fait des ravages dans les forêts de la façade Atlantique française et des Pyrénées, elle s’est étendue au reste du pays dans les années 2000. Montmorency, Malmaison, Versailles… Les forêts franciliennes sont durement touchées.

Pour mesurer l’ampleur des dégâts, le ministère de l’Agriculture, l’Office national des forêts, le Centre national de la propriété foncière et l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) ont uni leurs forces à l’été 2020. Ils ont comparé les images issues des satellites Sentinel-2 de l’Agence spatiale européenne avec l’état sanitaire de certaines parcelles constaté lors d’observations de terrain. Leur permettant ainsi de mesurer l’état des forêts à grande échelle depuis le ciel.
Au total, raconte le Parisien, 250 hectares de forêts publiques devraient être abattus en Île-de-France d’ici 2025, seule manière d’endiguer l’épidémie. L’Office nationale des forêts prévoit de replanter ces bois avec des espèces plus adaptées au réchauffement climatique, comme le chêne sessile ou le chêne pubescent, et de mélanger les essences.