Banque éthique : la Nef atteint le milliard d’euros d’encours

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Saltim­banque. Depuis sa créa­tion en 1988, la coopéra­tive finan­cière de la Nef a financé plus de 7 000 pro­jets à forte util­ité écologique, sociale et cul­turelle.

Le saviez-vous ? L’argent déposé sur nos comptes en banque représente notre pre­mier poste d’émissions de CO2, et de loin. En finançant mas­sive­ment les pro­jets d’én­er­gies fos­siles, les six prin­ci­pales ban­ques français­es représen­tent en effet près de huit fois les émis­sions de gaz à effet de serre de la France entière (Oxfam). Alors qu’elles s’achar­nent à financer le chaos cli­ma­tique, un petit poucet s’évertue à faire exacte­ment l’in­verse. La Nef se définit comme une « banque éthique » c’est-à-dire que son activ­ité de prêts promeut l’é­colo­gie et l’en­tre­pre­neuri­at social.

Elle est aujour­d’hui l’u­nique banque française qui rend compte de l’ensemble de ses finance­ments. Ain­si en 2019, elle a accordé 74 mil­lions d’eu­ros de prêts à 445 pro­jets, dont plus de la moitié à la « fil­ière bio ». Les éner­gies renou­ve­lables, l’habi­tat écologique, le loge­ment social ou encore le com­merce équitable fig­urent égale­ment dans son bilan annuel. Elle compte aujour­d’hui près de 67 000 épargnants et gère un encours d’un mil­liard d’eu­ros.

Dans une inter­view accordée à l’Hu­man­ité, son directeur de l’in­no­va­tion Léo Miran­da explique que sa pro­duc­tion de crédit a triplé en qua­tre ans. « C’est claire­ment dû à un change­ment de com­porte­ment des Français qui veu­lent que leur argent finance des activ­ités durables écologique­ment et qui ont un impact social », explique-t-il. L’épargne totale des Français·e·s représente plus de 5 000 mil­liards d’euros.