Y dit qu’il voit pas le rapport. A quelques mois de recevoir la 26ème conférence des parties sur les changements climatiques – la COP 26, le gouvernement britannique soutient l’ouverture d’une nouvelle mine de charbon sur son sol.
Depuis des mois, le gouvernement de Boris Johnson se voit en leader de la lutte climatique. En juin 2019, le Royaume-Uni s’est promis d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 : cette année-là, les dernières émissions de CO2 encore générées devront être intégralement compensées, en plantant des arbres, par exemple. En novembre dernier, le premier ministre a promis une « révolution industrielle verte » (Guardian).

Sa décision de soutenir l’ouverture d’une nouvelle mine de charbon dans le Nord-est du pays paraît d’autant plus incompréhensible. En février, la région de Cumbria avait pourtant suspendu ce projet, en raison des craintes exprimées au sujet du climat. Mais jeudi dernier, 40 député•e•s de la majorité conservatrice au Parlement ont écrit au chef du conseil régional pour lui enjoindre de mener ce projet à terme. A la clef, une production de 2,7 tonnes de charbon par an et 500 emplois pour cette première ouverture de mine depuis 30 ans.
« Le gouvernement britannique dit :“Nous allons diriger la COP26 à Glasgow, nous nous soucions vraiment du changement climatique. Mais, par contre, nous n’irons pas à l’encontre du conseil de Cumbria et nous aurons une nouvelle mine”. C’est parfaitement ridicule ! », juge Robert Watson, éminent chimiste et ancien président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Plus d’informations dans le Guardian (anglais).