Un numéro où l'on verra que la Chine prend le chemin de la fin de la viande de chien.
La Chine, vers la fin de la viande de chien
Ils vont pouvoir pousser un « wouf » de soulagement. La Chine est sur le point de retirer les chiens de sa liste des espèces comestibles.
Encore au stade de projet, le texte a été présenté mercredi 8 avril par le ministère chinois de l'Agriculture. Il énumère les espèces pouvant être élevées pour leur viande, leur fourrure, ou à des fins médicales. Au nom du « progrès de la civilisation humaine », et afin de réduire les risques de transmission de maladies des animaux aux humains, les chiens en sont désormais exclus. Le projet de liste sera discuté jusqu'au 8 mai avant une éventuelle adoption définitive par Pékin, selon l'AFP.
La consommation de viande de chien est un phénomène minoritaire en Chine. Selon l'ONG Humane Society International, dix millions de chiens sont tués chaque année pour être mangés. Si le texte était validé, cela ne signifierait pas que la consommation du canidé est interdite. Cependant, « c'est la toute première fois qu'un ministre laisse entendre que les chiens ne sont pas des animaux à viande », s'est félicité Paul Littlefair, directeur international de la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, auprès du Guardian.
Mais comme l'expliquent les Echos, encore faudra-t-il que la Chine se donne les moyens d'appliquer la nouvelle réglementation : la plupart des chiens tués pour leur viande ne sont pas issus d'élevages mais sont volés à leurs propriétaires ou sont des bêtes errantes capturées et transportées illégalement à travers le pays. Très peu de condamnations sont prononcées.
Dans le même temps, le 1er mai, Shenzhen deviendra la première ville chinoise à interdire formellement la consommation de chiens et de chats. A lire dans les Echos.
Malgré le confinement, la ZAD de Brétignolles démantelée
Détruire une ZAD (« zone à défendre ») fait visiblement partie des activités essentielles qui justifient de braver le confinement. Bâtie il y a six mois pour s'opposer à un projet de port de plaisance, la ZAD de Brétignolles-sur-mer (Vendée) a été démantelée entre mercredi soir et jeudi matin.
Mercredi matin, les gendarmes sont intervenus une première fois pour une altercation entre un couple d'automobilistes et des occupants de la ZAD. En fin d'après-midi, les forces de l'ordre sont revenues pour interpeller et arrêter la vingtaine de militant•e•s présent•e•s sur le site, comme l'ont expliqué les « gardiens de la dune » dans un communiqué.
En début de soirée, raconte Reporterre, des dizaines de membres des services de la ville ont entrepris de détruire le campement, en mettant le feu aux cabanes construites par les zadistes. Le lendemain, jeudi matin, une centaine de personnes ont « nettoyé et sécurisé » le site, selon Ouest-France. Malgré le confinement.
« Cela faisait une dizaine de jours qu’il y avait un durcissement du comportement des zadistes, on ne pouvait plus négocier comme on le faisait jusque-là », a justifié Jérémy Prod’homme, chef d’escadron de la compagnie de gendarmerie des Sables-d’Olonne. De leur côté, les occupants de ZAD sont formels : « On pense tous que [l'altercation] était juste un prétexte pour pouvoir évacuer la Zad de manière facile et rapide », a expliqué l'un des membres de la ZAD à Reporterre.
Les émissions de CO2 en chute libre en 2020, mais encore loin du compte climatique
Les émissions de gaz à effet de serre devraient chuter de manière totalement inédite en 2020. Pourtant, il n'y a guère de quoi se réjouir.
Baisse du recours aux transports, de la consommation d'électricité ou de la consommation industrielle : le site spécialisé Carbon Brief a tenté de calculer l'impact du ralentissement économique dû à la crise sanitaire sur les émissions mondiales de CO2.
Si les chiffres sont à prendre avec une grande précaution, au vu de l'incertitude qui règne sur l'évolution de la situation, il en ressort une donnée spectaculaire. Les émissions de gaz à effet de serre devraient dévisser de 4% par rapport à 2019 (1 600 millions de tonnes de CO2 évitées). Il s'agirait de la plus forte baisse sur une année jamais enregistrée, au-dessus de la Seconde guerre mondiale ou de la récession de 1990-1991, toujours selon Carbon Brief.
Or, si ces chiffres extraordinaires se confirmaient, le monde serait toujours bien loin du compte. Pour rester sous la barre de 1,5°C de réchauffement climatique par rapport à l'ère préindustrielle, il faudrait que les émissions décroissent de 6% par an. Et tout laisse à croire qu'une fois la crise passée, le rebond de l'économie mondiale générera un sursaut des émissions de CO2. A lire sur le site de Carbon Brief (en anglais).
Le vendredi, c'est le jour du Do it yourself (faites-le vous même) ! Et si l'on profitait du confinement pour réapprendre à faire certaines choses par soi-même ? Aujourd'hui, la recette simplissime d'une crème à récurer écolo et presque gratuite !
Plongée dans les eaux (trèèèèès) profondes
Ce vendredi, nous vous proposons un format différent des vidéos habituelles : entreprenez une abyssale plongée sous-marine dans une superbe visualisation « scrollée » des océans réalisée par le codeur Neal Agarwal. Dans The deep sea (la mer profonde), on découvre des dizaines d'espèces à tous niveaux de profondeur ainsi que quelques savoureuses anecdotes sur l'exploration des grands fonds. Seul bémol : ce travail n'est disponible qu'en anglais.
