La quotidienne

PFAS qu’on le vaut bien

Chères toutes et chers tous,

🎉 Vendredi 18 octobre, Vert organise une grande soirée consacrée au thème de la réparation au Musée des arts et métiers, à Paris. Au menu : entretien événement avec Féris Barkat et Sanaa Saitouli de Banlieues climat, quiz, table ronde avec le Réseau Vrac et le Labo Envi. Et plein de surprises ! Réservez vite vos places juste là.

📅 Demain mercredi, à partir de 18h à l’Académie du Climat (Paris), aura lieu le lancement de Coopmédias, une coopérative citoyenne dédiée à la défense de la liberté de la presse. Notre rédacteur en chef Loup Espargilière interviendra aux côtés de personnalités comme l’économiste Julia Cagé, le président d’ESS France Benoît Hamon et le journaliste Edwy Plenel. Plus d’infos ici.


Saviez-vous qu’il existe des cosmétiques qui ne sont pas problématiques ? 


Comment trouver des cosmétiques sans PFAS ?

Choisir à pile ou PFAS. Rouge à lèvres Lancôme, mascara M.A.C, crèmes de jour L’Oréal… de nombreux cosmétiques contiennent encore des PFAS, ces polluants qui s’accumulent dans le corps et l’environnement, comme nous le révélions lundi. Dans ce nouveau volet de notre enquête, Vert vous aide à faire le tri dans votre armoire de salle de bains. 

«Se passer des PFAS, on sait faire», pose d’emblée Laurence Coiffard, enseignante-chercheuse en cosmétologie à l’Université de Nantes. D’autant plus qu’en France, «il y a toujours eu bien moins de cosmétiques avec PFAS qu’aux États-Unis», rassure-t-elle. Et pourtant, certaines marques rechignent encore à s’en passer.

Ces molécules persistantes comportent des risques avérés pour la santé (cancers du rein, maladies thyroïdiennes ou encore altérations de la fertilité) et sur l’environnement. Appelés «polluants éternels», les PFAS s’amoncellent dans les organismes et peuvent mettre des centaines d’années avant de se dégrader. S’ils sont connus pour être utilisés dans le revêtement des poêles antiadhésives comme Téfal, on les retrouve aussi dans les cosmétiques pour leurs effets imperméabilisants, lissants et hydratants. Or, de récentes recherches ont montré qu’ils pouvaient traverser la peau et s’infiltrer dans le sang.

On retrouve des PFAS dans certains cosmétiques pour leurs effets imperméabilisants, lissants et hydratants. © Oleg Ivanov / Unsplash

Décrypter les étiquettes

Afin de les éviter, les consommateur·ices peuvent vérifier la liste des ingrédients de leurs produits, appelée INCI (pour Nomenclature internationale des ingrédients de cosmétiques), et dont l’affichage sur l’emballage est obligatoire selon la réglementation européenne.

Vernis à ongles, fards à paupières ou crèmes anti-rides sont les plus concernés par la présence de PFAS, parmi lesquels on retrouve les PTFE, perfluorodecalin, perfluorononyl dimethicone ou encore polyperfluoromethylisopropyl ether, par exemple. Pour décrypter vos étiquettes, vous pouvez vous reporter à la liste des 35 molécules les plus couramment utilisées dans les produits cosmétiques, établie par l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA).

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cette enquête de Mathilde Picard

· Ce week-end, deux stations de ski de faible altitude situées dans les Alpes (Grand Puy et Alpe du Grand Serre) ont acté la fin de leur activité, faute de neige depuis plusieurs années. Symbolique, leur sort n’est pas un cas isolé. Le réchauffement climatique complique les activités des stations et leur rentabilité depuis les années 2000, rappelle Libération.

· Lundi, l’ultime «zone à défendre» (ZAD) qui réunissait des opposant·es au projet contesté d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres a été démantelée et seize occupant·es interpellé·es. Le même jour, le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné leur expulsion, jugeant que leur présence «faisait obstacle à la poursuite des travaux […] déclarés d’intérêt général et portait atteinte à la sécurité publique». - Le Monde

· Jeudi, la dépression correspondant aux restes de l’ouragan Kirk devrait se rapprocher de la France. L’ouragan souffle actuellement au milieu de l’Atlantique avec des vents de catégorie 1 sur 5 (119 à 153 km/h). Il devrait engendrer des «vents tempétueux» et de «fortes pluies» entre mercredi et jeudi sur le nord-ouest du pays. - Méteo France

«La pollution n’existe pas»

- Mathieu Kassovitz

Zoom Zoom (pas si) Zen. Invité de l’émission Zoom Zoom Zen sur France inter le 30 septembre dernier, l’acteur Mathieu Kassovitz s’est fendu d’une allégation pour le moins déconcertante. Selon lui «la pollution n’existe pas» parce que les polluants viennent «de la Terre, pas de l’Espace» et, à ce titre, seraient «naturels». En l’absence de contradiction de la part du présentateur, Matthieu Noël, qui est même allé jusqu’à affirmer que «cela s’entend», de nombreuses auditrices et auditeurs ont écrit à la médiatrice de la station. Pour l’association Quotaclimat, qui milite pour un meilleur traitement des sujets écologiques dans les médias, «c’est une opinion contredisant à la fois des faits scientifiques établis, et la dignité des populations». Elle a annoncé avoir saisi l’Arcom, le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique. Une réaction, elle, tout à fait naturelle ! 

© Ademe

Au poste ! La première étude portant sur l’impact environnemental de nos «soirées télé» a été publiée lundi par l’Agence de la transition énergétique (Ademe) et les autorités de régulations audiovisuelles (Arcom et Arcep). L’ensemble de nos usages audiovisuels (TV, radio, plateformes) représentent 2,9% de la consommation électrique française et 0,9% de son empreinte carbone, soit 5,6 millions de tonnes équivalent CO2. «Pour comparer avec des valeurs tangibles, cet impact correspond aux émissions de gaz à effet de serre de 4 millions de véhicules particuliers», illustrent les auteur·ices de l’étude.

La fabrication et le fonctionnement des terminaux - et tout particulièrement des télés - génèrent l’essentiel des impacts (entre 72% et 90% selon les indicateurs : impact carbone, ressources minérales et métalliques ou consommation d’énergie). L’étude recommande donc d’allonger leur durée de vie et d’améliorer leur écoconception, sans quoi l’empreinte carbone de nos usages audiovisuels pourrait encore grimper de 30% d’ici 2030. Pour tout comprendre aux enjeux du numérique, vous pouvez télécharger gratuitement notre poster.

Ophélie nous raconte tout sur les champis

Champimignons. Vous vous baladez dans la forêt et soudain - paf ! - vous tombez sur une girolle. Celle-ci cache un immense réseau Internet souterrain… et plein d’autres secrets, ébruités par Ophélie Damblé, alias Ta mère nature, dans sa nouvelle chronique pour Vert

© Vert

+ Ophélie Damblé, Juliette Quef, Anne-Claire Poirier et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.