La quotidienne

On se fait l’abysse ?

Chères toutes et chers tous,

💪 Vert recrute ! Pour développer la présence de votre média sur les réseaux sociaux et raffermir les liens avec le club, nous recrutons un·e social media manager pour un CDD d’un an (et plus si affinités) ! Vous connaissez quelqu’un qui connaît quelqu’un qui… ? Voici l’offre d’emploi, à partager sans modération !

📅 Mardi 16 janvier à 19h, Makesense organise une rencontre à la Gaieté Lyrique à Paris avec l'artiviste Maxime Ollivier, et un groupe de parole autour de l'écoanxiété. Inscription juste là.

🔥 C'est le grand retour du Vert du faux ! Votez pour le sujet que vous voulez voir traité dans Vert la semaine prochaine :


La Norvège croit faire bonne figure en minant des fonds marins tout faisant croire que ça ne dérangera rien.


Malgré la controverse, la Norvège ouvre la voie à l’exploitation minière des fonds marins

On touche le fond. Le Parlement norvégien vient d’autoriser la prospection minière au cœur d’une vaste zone de l’océan arctique présumée riche en minerais stratégiques pour la transition énergétique. Malgré la mobilisation d’activistes internationaux, les garde-fous proposés restent bien trop fragiles.

La Norvège vient-elle d’ouvrir une boîte de Pandore ? Elle est en tout cas le premier pays à autoriser formellement l’exploration minière de l’océan profond, malgré les vives réticences de la communauté scientifique, qui craint que son écosystème largement méconnu soit trop fragile pour s’en remettre.

Malgré la mobilisation d'activistes internationaux, dont la Française Camille Etienne, l’accord scellé début décembre entre le gouvernement travailliste, la droite populiste et le parti conservateur a été largement validé hier, avec 80 voix pour et 20 contre. Comme (maigre) garde-fou, l’accord prévoit qu’en cas d’exploration concluante (gisements, faisabilité technique), les plans d’extraction seront soumis au Parlement pour un nouveau vote. «On a gagné du temps», commente Anne-Sophie Roux, qui espère que les prochaines élections législatives, prévues en septembre 2025, ébranleront l’équilibre actuel.

Camille Etienne, Anne-Sophie Roux et l'acteur français Lucas Bravo (à droite), devant le Parlement norvégien à Oslo. © Javad Parsa / AFP

L’accord prévoit en outre que l'Agence norvégienne pour l'environnement et l'Institut de recherche marine soient associés à la préparation des travaux pour garantir qu’ils soient «durables». Or, «il est impossible de miner de façon durable avec des monstres de labour qui font quatre à cinq fois la taille d’une moissonneuse-batteuse et remettent des sédiments en suspension sur des milliers de kilomètres carrés », rétorque Anne-Sophie Roux, activiste de la Sustainable Ocean Alliance. Outre le risque d'atteinte aux espèces sur toute la chaîne alimentaire, les opposant·es craignent que le relâchement du carbone séquestré dans les sols océaniques ne génère une nouvelle «bombe climatique».

Si 24 pays – dont la France – soutiennent un moratoire contre l’exploitation minière des fonds marin, d’autres lorgnent au contraire les gisements qui dorment à plusieurs milliers de mètres sous l’eau. Ils brandissent au passage l’argument de la transition écologique puisque le cobalt, le cuivre, le manganèse ou encore le nickel qui s’y trouvent sont utilisés dans les technologies bas-carbone tel que les voitures électriques ou les réseaux électriques.

· Lundi, une étude scientifique publiée dans la revue PNAS a révélé que l’eau en bouteille contenait en moyenne 240 000 nanoplastiques par litre ; une évaluation largement supérieure aux précédentes estimations grâce à une nouvelle méthode d’analyse. Par leur taille, ces fragments de plastique peuvent pénétrer dans le sang et les organes, avec des conséquences sur la santé de mieux en mieux documentées, notamment sur la fertilité. - Ouest France
 

· Mardi, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal était nommé à Matignon Si le jeune âge du nouveau Premier ministre, de même que son orientation sexuelle, ont été largement mis en avant dans les médias, on lui connaît peu de prises de position en faveur de la transition écologique. Un sujet dont il n’aura même pas fait mention lors de la passation de pouvoirs avec sa successeuse Élisabeth Borne. Comme l’a souligné (carte Google à l’appui) le syndicaliste CGT Anthony Smith, de l’École Alsacienne de Paris à Matignon, en passant par Sciences po et le ministère de l’Éducation, le parcours professionnel de Gabriel Attal tient en 36 minutes à pied. «Bravo pour son bilan carbone exemplaire», a ironisé le journaliste du Figaro Ronan Planchon.
 

· Mardi encore, des manœuvres d’envergure ont été détectées aux abords du Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes). Selon l'association de défense animale One Voice, il s’agirait de tests pour préparer le transfert des trois orques du zoo marin vers le Japon. La loi contre la maltraitance animale de 2021 doit interdire les spectacles d’orques et de dauphins à partir de 2026. - France 3

1,48°C

Chaleur est grave. C’est désormais officiel : 2023 fut, de très loin, l’année la plus chaude de l’histoire de l’humanité, a révélé Copernicus, service européen de surveillance de la planète, ce mardi. La température moyenne à la surface du globe a dépassé de 1,48°C la moyenne de l’ère préindustrielle (milieu du XIXème siècle). Se rapprochant, avec une précocité inattendue par les scientifiques, de la marque symbolique de 1,5°C : soit l’objectif qu’ont convenu de ne pas dépasser les presque 200 pays signataires de l’Accord de Paris en 2015. L’année 2023 a atteint des sommets pour deux raisons : le niveau inédit d’émissions de gaz à effet de serre liées aux énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et le retour du phénomène El Niño, qui pousse les températures à la hausse. De quoi pulvériser de 0,17°C le précédent record, qui datait de 2016.

Compostage obligatoire : la bonne élève Besançon peut-elle servir d’exemple aux autres métropoles ?

C’est dans la boîte. Très peu de collectivités proposent une solution de tri des déchets alimentaires à leur population alors qu’elles y sont obligées depuis le 1er janvier. La capitale franc-comtoise, souvent citée comme précurseure dans le domaine, peut-elle servir de modèle ?
 

Pourquoi Besançon est-elle toujours présentée comme la championne du compostage ?

La métropole a effectivement mis en place dès 2012 une redevance incitative : plus les poubelles de déchets ménagers des habitant·es sont lourdes, grosses et nombreuses, plus la facture est salée. De nombreux composteurs ont également été déployés dans l’agglomération. Résultat de ces efforts conjoints du compostage et de la redevance : en onze ans, Besançon affiche une réduction de 39% de ses déchets ménagers.

Ces initiatives trouvent leur origine dans une décision prise en 2008. Alors qu’un des fours de l’unité de valorisation énergétique de Besançon arrive en fin de vie, la métropole décide de ne pas le remplacer et de miser sur une réduction importante des déchets ménagers. «Le remplacement du four était estimé entre 70 et 80 millions d’euros», raconte à Vert Daniel Huot, vice-président chargé de la gestion des déchets à Grand Besançon Métropole (GBM).
 

👉 Découvrez les bonnes pratiques mises en place en faveur du compostage à Besançon dans la suite de cet article.

Embarquement immédiat pour l’incroyable périple de Magellan

Mate l’eau. Si l’Histoire aura moins retenu son nom que celui de Christophe Colomb, le destin du Portugais Fernand de Magellan n’en est pas moins exceptionnel. Arte revient sur le parcours maudit de celui qui réalisa le tout premier tour du monde par voie de mer au 16ème siècle, en une superbe série de quatre épisodes.

© Arte

+ Loup Espargilière, Jennifer Gallé, Juliette Mullineaux et Sanaga ont contribué à ce numéro.