. Au menu : entretien événement avec Féris Barkat et Sanaa Saitouli, confondateur·rices de l'association Banlieue climat, suivi d'une table ronde. Programme complet et lien d’inscription à venir !
🔥 C'est le Vert du faux ! À laquelle de ces questions voulez-vous que notre équipe réponde dans les prochains jours ?
Des éleveurs appelés à prendre les fusils pour tuer le canidé en sursis.
Ce que j’ai compris de l’éco-anxiété après avoir parlé avec 1 000 personnes l’ayant vécue
Les recherches en ligne sur les termes éco-anxiété et anxiété climatique ont augmenté de façon spectaculaire au cours des cinq dernières années. Cela peut-il favoriser l’action climatique ? Emma Lawrance, spécialiste de la santé mentale, qui a récolté les témoignages de plus de 1 000 personnes souffrant d’éco-anxiété, donne son éclairage.
Canicule en Amérique du Nord et certaines parties de l’Asie, inondations au Nigeria et au Brésil, typhon aux Philippines… Les catastrophes climatiques se sont encore multipliées cet été, alors que six des neuf limites planétaires de la Terre ont été franchies. En tant que spécialiste de la santé mentale, je m’inquiète pour les personnes qui ne se sentent pas concernées par l’état de l’environnement en ce moment.
Les recherches Google concernant les termes «éco-anxiété» et «anxiété climatique» ont augmenté de 4 590 % entre 2018 et 2023. Qu’est-ce que l’expérience de cet état signifie, qui est concerné ? Cela peut-il contribuer à catalyser l’action climatique ? Autant de questions que j’ai étudiées ces dernières années dans le cadre de mon travail à la tête du Climate Cares Centre à l’Imperial College de Londres.
👉Cliquez ici pour lire la suite de cet article de The Conversation.
· Jeudi, au micro de France Bleu Alsace, le nouveau ministre des Transports François Durovray a défendu le car, plutôt que le train, comme alternative à la voiture. Selon lui, les solutions routières sont «faciles à mettre en œuvre» et «beaucoup moins coûteuses» que le ferroviaire. Il veut développer ce «nouveau modèle» et demande pour le rail «une feuille de route qui n'impacte pas le budget de l'État comme il l'a impacté auparavant».- France bleu Alsace
· Ce vendredi, la base scientifique polaire Tara est mise à flot depuis Cherbourg (Manche), en partance pour l’Arctique. Ce laboratoire flottant de la Fondation Tara Océan, résistant à des températures extrêmes, doit sillonner cette région polaire menacée pour en améliorer la connaissance scientifique. La première mission partira en 2026 pour environ 500 jours. - Le Parisien (AFP)
· Pour éponger une partie du déficit abyssal, le ministère des finances prévoit d’augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion d’un milliard d’euros dans le cadre du projet de loi de finances 2025, comme l’ont révélé les Echos. Selon le Parisien, les voyages en classe économique augmenteraient de quelques dizaines d’euros et ceux en classe business de 200 euros en moyenne. Cette nouvelle fiscalité placerait la France au même niveau de taxation que ses voisins européens. - Les Échos
Loup dégâts. Thierry Chalmin, président (FDSEA) de la chambre d’agriculture de Haute-Saône, a adressé une lettre aux 1 500 éleveur·euses de son département pour les inviter à «taper» (comprendre «tuer») un loup s’ils en croisent. Ce mois-ci, plusieurs attaques de canidés sur des troupeaux ont été recensées dans le secteur. Le préfet de Haute-Saône a aussitôt dénoncé cette incitation «à agir en dehors de tout cadre légal et à commettre un délit», passible de trois ans de prison, contre cette espèce protégée. Ce jeudi, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard (LR) s’est «réjouie» de la récente décision des États de l’Union européenne d’abaisser le statut de protection du loup, ce qui permettra d’en tuer davantage. Elle a salué «un signal positif que nous attendions tous». - France 3 Bourgogne-Franche-Comté
Avec «Péquenaude», Juliette Rousseau retisse un lien au paysage dévasté par l’exploitation agricole intensive
Dans son troisième ouvrage, Péquenaude, tout juste paru aux éditions Cambourakis, l’autrice Juliette Rousseau pose un regard doux, intense et parfois cru sur la campagne bretonne où elle a grandi. Un appel qui résonne comme un cri pour réclamer sa terre.
«J’ai grandi avec la honte de mon village et la fierté de ma région». Un village breton, bien loin des décors de carte postale, où elle est revenue s’installer après plusieurs années passées en ville. C’est le féminisme, dit-elle, qui lui a appris «à regarder autrement le territoire» d’où elle vient pour «écrire un monde qui n’existe plus, mais qui existe encore».
L’autrice explore les replis d’une terre rendue stérile par l’exploitation agricole, par la violence intériorisée et les silences. Une terre exsangue où se mêlent les souvenirs de l’adolescence - la boîte de nuit, la cabane à frites, les accidents de voiture - et le présent d’une poétesse qui vit au rythme des saisons et de sa propre sensibilité.
«Il me semble parfois qu’en moi comme autour de moi l’offensive a déjà fait trop de dégâts pour que puisse y naître quoi que ce soit d’autre» : dès lors, comment renouer avec le paysage dévasté ?
Juliette Rousseau va chercher au plus profond d’elle-même, pioche dans l’histoire de ses grands-parents, dans la langue populaire - le gallo -, «qui s’est évanouie avec la vie de nos aïeux, leurs usages, leurs pratiques, leur cosmogonie». Elle convoque aussi les histoires ancestrales, comme celle des saintes des forêts, qui bruissent encore en un murmure du temps profond pour qui sait tendre l’oreille.
Par-delà la violence, l’absence et la dévastation du paysage, l’autrice nous montre un chemin de crête pour renouer avec la terre : celui d’une poésie qui répare, dont elle a le secret, et dont nous avons toutes et tous terriblement besoin.
Péquenaude, Juliette Rousseau, Editions Cambourakis, septembre 2024, 120p, 16€
Droite identitaire : l'école de journalisme qui veut conquérir les médias
Heil school. Étudiants militants d'ultra-droite, conférences animées par des intervenant·es d’extrême droite…Dans une enquête en vidéo, Le Monde dévoile les coulisses de L’Institut libre de journalisme (ILDJ), la très réactionnaire école de journalisme soutenue par les milliardaires conservateurs Vincent Bolloré et Pierre-Edouard Stérin, pour former une jeune garde hyper-politisée qui envahira les médias.
+ Margot Desmons, Loup Espargilière, Mathilde Picard et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.