Un tiers des plantes tropicales africaines seraient menacées d'extinction, selon une étude parue mercredi 20 novembre dans la revue Science Advances.
Les chercheurs ont identifié quatre régions où le risque est le plus grand : l'Ethiopie, l'Afrique de l'ouest, le centre de la Tanzanie et le sud de la République démocratique du Congo. En cause, bien entendu, les activités humaines : minage, agriculture, bûcheronnage. La disparition potentielle de ces milliers d'espèces menace directement leurs écosystèmes.
Comme le soulignent les auteurs de l'étude, les espèces animales sont, elles, largement répertoriées. Le statut de conservation (qui évalue le risque d'extinction) de 86% des mammifères a été établi, contre seulement 8% des 352 000 espèces de végétaux estimées à travers le monde.
L'enjeu de la recherche est désormais d'inventorier et de cartographier la flore tropicale africaine pour pouvoir enclencher des mesures de protection. Pour gagner du temps, les chercheurs ont trouvé une façon d'établir automatiquement le statut de conservation de 22 000 espèces végétales en croisant les données à leur disposition sur les plantes avec des cartes mesurant l'état d'exploitation des sols. Plus d'informations à lire dans le Monde et le Guardian.
Biodiversité
En Guadeloupe, la flore est également en danger. Dans la liste rouge des espèces menacées en France, publiée le 21 novembre, le Museum d'histoire naturelle et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) indiquent que 15% des espèces végétales risquent d'y disparaître.
La Guadeloupe est un « point chaud de la biodiversité mondiale », selon le rapport, en raison de la richesse de son patrimoine écologique et des nombreuses menaces qui pèsent sur celui-ci. Parmi les principaux dangers : la déforestation, l'élargissement des sentiers de montagne ou encore, les prélèvements de végétaux pour se servir en plantes médicinales ou ornementales. Résultat, « 5 espèces ont déjà disparu, 256 sont menacées et 110 autres sont quasi menacées ».
Maquereaux en danger
L'Islande est vivement critiquée pour avoir unilatéralement décidé d'augmenter ses quotas de capture de maquereaux. Dans un courrier qui a fuité, et dont le Guardian se fait l'écho, l'Union européenne (UE), la Norvège et les Îles Féroé ont jugé qu' « un tel acte, sans aucune justification scientifique, sape les efforts entrepris […] pour promouvoir la soutenabilité à long-terme des populations ».
Des scientifiques indépendants du Conseil international pour l'exploration de la mer évaluent à un million de tonnes par an environ la quantité de maquereaux qui peut être prélevée chaque année sans risquer de mettre en danger les populations. La Commission des Pêcheries de l'Atlantique nord-est, constituée de l'UE, du Danemark et de la Norvège, mais aussi de la Russie et de l'Islande, est censée faire respecter cette limite.
En plus de l'Islande, la Russie et le Groenland ont pourtant décidé de ne pas respecter cette limite, forçant les autres Etats à réduire de 15% leurs prélèvements, toujours selon le Guardian. Le relèvement de leurs quotas met sérieusement en danger la survie à terme des populations de maquereaux.
Les prises en haute mer ont presque triplé en cinq ans, passant de 70 000 tonnes en 2013 à 200 000 tonnes en 2018.
Il a décidément le sens des priorités. A l'approche du vaste mouvement de grève prévu pour le 5 décembre en France, Emmanuel Macron a décidé d'alléger son calendrier international des prochaines semaines. Comme l'annonce France Info, le président français ne participera pas à la COP25 qui se tiendra à Madrid à partir du 2 décembre. En revanche, il se rendra tout de même au sommet de l'Otan, pour une journée. Une fois encore, après la crise des gilets jaunes, l'exécutif semble jouer l'opposition entre agenda social et urgence environnementale.
Amiante dans les écoles
Des écoles maternelles et primaires françaises bourrées d'amiante : c'est la conclusion d'un rapport remis au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHST) du ministère de l'éducation nationale et que révèle le Monde.
Cette fibre minérale a été massivement utilisée dans les bâtiments scolaires pour ses propriétés ignifuges jusqu'en 1997, année de son interdiction en France. L'amiante était pourtant classé cancérogène depuis 1973 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Cette enquête, menée sur un échantillon de 175 écoles publiques, révèle que dans une grande majorité des cas, les diagnostics amiante n'ont pas, ou très mal, été réalisés. Alors que près de 9 écoles sur 10 ont été construites avant 1997.
Un nombre potentiellement très important d'élèves et de professeurs sont aujourd'hui toujours exposés à l'amiante alors que l'amiante et ses cancers spécifiques (comme les mésothéliomes pleuraux) continue de faire des victimes en France. Enquête à lire sur le site du Monde.
Consommation d'énergie
Les collectivités territoriales françaises consomment de plus en plus d'énergie, selon les résultats de l'étude quinquennale de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), relevée par Actu environnement.
Entre 2012 et 2017, leurs consommations ont augmenté de 4%. La faute en revient principalement aux bâtiments publics. Parmi les raisons mentionnées par l'Ademe pour expliquer cette hausse : la baisse du prix des carburants et du fioul domestique.
Comme le rappelle l'Ademe, « les collectivités locales vont devoir accélérer leurs efforts en matière de réductions de leurs consommations d'ici 2030 ». A cette date - et c'est l'objectif contenu dans la loi Elan votée il y a un an, les bâtiments du secteur tertiaire devront avoir réduit leurs consommations d'énergie d'au moins 40%.
C'est sympa. Le groupe britannique Coldplay annule ses tournées tant qu'il n'aura pas trouvé comment les rendre plus écologiques. Dans une interview donnée à la BBC à l'occasion de la sortie d'Everyday Life, leur nouvel album, le chanteur Chris Martin a expliqué : « Nous avons fait beaucoup de grandes tournées jusqu'ici. Comment faire pour inverser la situation et donner plus que l'on ne reçoit ? » Comme l'explique la BBC, la tournée qui a accompagné la sortie du précédent album a nécessité l'emploi de 109 équipes, 32 camions qui ont roulé sur cinq continents afin de jouer 122 concerts.
« Notre rêve, par exemple, serait de faire un spectacle sans plastique à usage unique, largement alimenté par l'énergie solaire ». Seuls deux concerts seront donnés dans les prochaines semaines : l'un en Jordanie, l'autre au Muséum d'histoire naturelle de Londres. Les bénéfices de ce dernier concert seront reversés à une association environnementale, a annoncé le groupe.
Nous n'en sommes pas encore tout à fait revenus, mais on revient de loin. Il est un temps où l'on a célébré le tout jetable. Brut a exhumé un reportage de 1964 dans lequel la bouteille de vin en plastique, écrin non-consigné présenté comme le nec plus ultra de la modernité, fait son apparition.