Les calottes sont cuites


Un numéro où l'on verra que l'humanité a débranché la glacière et allumé le barbecue.

La banquise arctique à un niveau historiquement bas

Ainsi fond, fond, fond... La banquise d'été de l'Arctique a atteint sa deuxième plus petite superficie jamais mesurée

Le 15 septembre, son étendue était réduite à 3,74 millions de kilomètres carrés, à deux doigts du record absolu de 2012 : 3,4 millions de km2, d'après le National Snow and Ice Data Center (NSIDC), basé dans le Colorado (Etats-Unis). Conséquence d'un été fou, qui a vu le mercure atteindre des marques inédites au nord du cercle polaire. 

En blanc, l'étendue de la banquise arctique le 15 septembre 2020. En orange, sa superficie moyenne entre 1981 et 2010 © NSIDC

Chaque année, la banquise arctique atteint son minimum vers la mi-septembre et se reconstitue vers le mois de février. Mais l'élévation des températures aggrave la fonte et empêche la glace de se reformer. « Nous nous dirigeons vers un océan arctique saisonnièrement sans glace et cette année est un nouveau clou dans notre cercueil »a déclaré Mark Serreze, directeur du NSIDC. Entre 1967 et 2018, la couverture arctique a rétréci de 13,4% par décennie, d'après le rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) sur les océans et la cryosphère.

La température augmente beaucoup plus vite dans les pôles que sur le reste du globe en raison d'un phénomène de « rétroaction » : la glace blanche renvoie une partie du rayonnement solaire vers l'espace. Mais lorsqu'elle fond à cause de la chaleur, ce rayonnement est alors absorbé par la terre ou la mer, entraînant une hausse de la température, qui provoque à son tour la fonte des glaces. Et ainsi de suite.

Comme l'a noté le Mondeune étude parue le 14 septembre dans la revue Nature montre que le climat de l'Arctique est en train de se modifier radicalement et son évolution est de plus en plus imprévisible. Plus d'informations dans le Monde (abonnés). 

• Les trois-quarts (73%) des cantines des écoles primaires françaises proposent au moins un repas végétarien par semaine, comme la loi les y oblige depuis 2018, selon une étude de Greenpeace. En revanche, seuls 52% des lycées se plient à cette règle et les alternatives à la viande se limitent souvent à des oeufs - France info

• Cantonné aux réseaux sociaux depuis le début de la pandémie, le mouvement de jeunes Fridays for future organise une journée mondiale d’action ce vendredi 25 septembre. Celle-ci sera dédiée aux peuples les plus touchés par la crise climatique - Fridays for future

• Mardi et mercredi, la commission du développement durable de l’assemblée nationale doit examiner le projet de loi qui va probablement réautoriser l’usage d’insecticides néonicotinoïdes pour les producteurs de betteraves. Des substances particulièrement nocives pour les abeilles, interdites depuis 2018 après le vote, deux ans plus tôt, de la loi biodiversité portée par… Barbara Pompili, l’actuelle ministre de l’écologie. Les enjeux résumés par Libération (abonnés). 

Qui a tué les 300 éléphants du Botswana ? 

Fini de barrir. Le Botswana a annoncé avoir déterminé la cause de la mort en série de plus de 350 éléphants

Empoisonnement ? Braconnage ? Pathogène inconnu ? Les spéculations sont allées bon train pour tenter d'expliquer l'hécatombe qui s'est produite cette année, entre mai et juin, dans la région du delta de l'Okavango, où vit une large population de pachydermes. 

Les images de France 24, en juillet 2020

Des transplantations de coraux en mer de Marmara 

Opération à corail ouvert. Dans la mer de Marmara, au large d'Istanbul (Turquie), des scientifiques pratiquent des transplantations de coraux pour les protéger de la destruction.

Au croisement de la mer noire et de la Méditerranée, la mer de Marmara abrite quelque 24 espèces d'Alcyonacea, des coraux mous dépourvus de squelette. Véritables havres pour la biodiversité, vitaux pour les écosystèmes marins, ceux-ci sont menacés sur les côtes des Îles des princes où les constructions se multiplient, raconte le Guardian.

En 2017, face à la menace d'un nouveau chantier sur l'île Sivri, des membres du Club de la vie marine et des sports d'Adalar (ADYSK) et des scientifiques de l'université d'Istanbul ont entrepris de transplanter 280 coraux 13 kilomètres plus loin, sur les côtes inhabitées de l'île Tavşan. Un travail chirurgical, au cours duquel les plongeurs n'ont que quelques secondes pour sceller le corail à son nouveau support avant que la colle ne se solidifie. 

La vaste majorité du corail transplanté pendant ces deux années d'opération a survécu. Le gouvernement turc a longtemps fait la sourde oreille ; l'ADYSK tente désormais d'obtenir la création d'une aire marine protégée autour de l'île de Tavşan, seule manière d'assurer le développement de la jeune colonie de coraux. A lire dans le Guardian (en anglais). 

SUV qui peut

Je représente près de la moitié des véhicules neufs vendus à travers la planète, je suis le second responsable de l’augmentation mondiale des émissions de CO2, je suis, je suis…? Dans cette vidéo, Brut dit ses 4x4 vérités au SUV. 

© Brut