Le courant passe moins bien


Sous l'effet du confinement, la consommation d'électricité diminue. Mais encore faudrait-il s'assurer que ceux qui la produisent restent en bonne santé.

Le confinement fait chuter la consommation d'électricité en France

Plus on confine, moins on consomme. À la suite des premières mesures de confinement prises en France, la consommation d'électricité a chuté en quelques jours à peine.

Comme le rapporte le Monde, mercredi 18 et jeudi 19, elle se situait 15% en-dessous des niveaux habituels à cette période de l'année. La consommation avait déjà commencé à baisser après la fermeture des restaurants, bars et boîtes de nuit, édictée samedi 14 mars à minuit. Cette décrue est également due au ralentissement de l'activité économique et notamment celle des usines, très gourmandes en énergie.

A l'échelle de la journée, la courbe de la consommation s'en trouve modifiée. D'ordinaire, le pic de la demande se produit aux environs de 8h du matin « lorsque les Français débutent leur journée et que les industries et les entreprises démarrent leurs activités », a expliqué le Réseau de transport d'électricité (RTE), entité qui gère la distribution à travers le pays, à France Info. Depuis quelques jours, la consommation augmente plus lentement que d’habitude le matin et n’atteint un pic qu’aux alentours de 13h.

Les courbes de la consommation d'électricité à l'échelle d'une journée en France, avant et après les mesures de confinement © RTE

Puisqu'il est impossible de stocker de l'électricité, le niveau de production doit toujours répondre à la demande en temps réel : EDF doit donc s'adapter au nouveau rythme de consommation en temps de confinement. A lire dans le Monde.

Les travailleurs du nucléaire face au risque épidémique

Pour que l'électricité continue d'affluer dans les foyers français confinés, encore faut-il que celles et ceux qui la produisent restent en bonne santé. Or, des sous-traitants du nucléaire s'alarment du manque de précautions face à l'épidémie et certains ont commencé à exercer leur droit de retrait. 

Surfaces impossibles à désinfecter, absence de masques ou de gel hydroalcoolique, distances de sécurité impossibles à respecter voire, promiscuité ; les sous-traitants du secteur français du nucléaire, qui réalisent le gros des activités de maintenance des sites, sont en première ligne face au risque épidémique.

« On doit se coller dans les C2 [portiques de détection de la radioactivité - Ndlr] pas nettoyés, pas désinfectés, toucher les dosimètres [instruments de mesure de la radioactivité] que tout le monde prend… » La page Facebook de l'association des travailleurs de sites dangereux « Ma zone contrôlée » est devenu un lieu de recueil des témoignages indignés de sous-traitants qui ne bénéficient pas des mêmes mesures de sécurité que les salariés d'EDF.

Comme le relate Reporterre, certaines équipes, à Chooz (Ardennes) ou à Penly (Seine-Maritime), constituées de dizaines de salarié•e•s ont déjà commencé à exercer leur droit de retrait. Plus d'informations dans Reporterre.

La Convention citoyenne pour le climat, victime du coronavirus

La crise du coronavirus a tout balayé sur son passage, y compris la Convention citoyenne pour le climat, dont la dernière session a été reportée sine die

A l'occasion du dernier des sept weekends de travail, initialement programmé pour les 3 et 4 avril, les 150 membres de la Convention devaient entériner leurs propositions pour permettre de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre françaises d'ici 2030.

Selon le site Actu-Environnement, les participant•e•s à la Convention devraient continuer à peaufiner, à distance, les mesures pour le climat qu'elles et ils soumettront au vote lors de la dernière session. Celles-ci seront ensuite présentées au gouvernement dans un rapport. Rappelons qu'Emmanuel Macron s'était engagé à reprendre ces propositions « sans filtre ». A lire dans Actu-Environnement.

Les rhinos noirs prospèrent 

L'étau se desserre autour des rhinos. Les populations de rhinocéros noirs d'Afrique sont en légère augmentation, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui vient de mettre à jour sa liste des espèces menacées. 

Entre 2012 et 2018, le nombre de Diceros bicornis – c'est leur petit nom – vivant à travers le continent africain est passé de 4 845 à 5 630, soit une croissance annuelle de 2,5%, note l'UICN. Celle-ci prévoit la même augmentation lente pour les cinq prochaines années.

Un rhinocéros noir d'Afrique (Diceros bicornis) © cuatrok77 / Flickr

Ces résultats encourageants témoignent, selon l'UICN, du succès des mesures de conservation prises dans les pays hôtes de l'ongulé, notamment pour lutter contre le braconnage. Le rhinocéros noir est chassé pour sa corne, ingrédient recherché de la médecine traditionnelle chinoise, entre autres. 

Hélas, les autres espèces et sous-espèces de rhinocéros ne connaissent pas la même prospérité. Le rhinocéros blanc du sud a, quant à lui, connu un déclin de 15% entre 2012 et 2017. A lire sur le site de l'UICN (en anglais).

Les heures confinées vous paraissent longues ? Vous êtes à court d'idées pour réduire vos déchets et améliorer votre empreinte écologique ? Désormais, le vendredi, c'est le jour du Do it yourself (faites-le vous même) ! Aujourd'hui, on apprend à fabriquer sa lessive. Vous le verrez, c'est simple comme bonjour, sain, écologique et quasiment gratuit. 

Cliquez sur l'image pour l'agrandir et la télécharger d'un coup de clic droit. © Vert

Choisissez de préférence le vrai savon de Marseille, le bon gros cube vert. Selon le savon que vous avez choisi, il est possible que votre mixture ait un aspect gélatineux. Aucun problème: utilisez un fouet ou un mixeur pour rendre la lessive plus liquide. Vous devrez secouer la bouteille ou le bidon pour remélanger le produit avant d'en mettre dans votre machine. 

Bientôt la distanciation animale ? 

Covid-19, Ebola : même combat. Comme Vert s'en était fait l'écho, la majorité des maladies infectieuses à l'origine d'épidémies voire, de pandémies, ont été véhiculées par des animaux jusqu'aux humains. Or, comme le rappelle cette vidéo de Brut, si nous héritons des microbes de la faune, c'est parce que nous réduisons de jour en jour les distances qui nous en séparent.

© Brut