Acculés comme du gibier, certains défenseurs de la chasse ne refusent plus aucune caricature pour tenter de se sauver.
La calotte glacière du Groenland est vouée à disparaître
La calotte de ses morts. La glace qui recouvre le Groenland fond à un rythme de plus en plus élevé et rien ne paraît pouvoir empêcher sa disparition future.
C'est l'enseignement d'une étude, publiée le 13 août dans Nature Climate Change. Des scientifiques ont étudié 30 années de données satellitaires pour analyser les transformations de la calotte glaciaire de cette immense île arctique dont la majeure partie est située au nord du cercle polaire.
Jusqu'en 2000 environ, les chutes de neige compensent la disparition naturelle de la glace. Celle-ci fond au contact de l'eau ou à la surface, ou se morcelle (ce qu'on appelle le vêlage).
Puis, la fonte s'accélère et n'est plus contrebalancée par la neige. L'eau de mer qui s'infiltre accroît la température à la surface ; l'eau de fonte accroît le déplacement de glaciers.
Comme l'a expliqué à CNN Ian Howat, un auteur de l'étude : « La calotte glaciaire est dans un nouvel état dynamique, dans lequel même si l'on en revenait à un climat proche de celui que nous connaissions il y a 20 ou 30 ans, on continuerait de perdre rapidement de la masse ». Autrement dit, même si nous venions à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, sa disparition paraîtrait toujours très probable.
Une situation d'autant plus alarmante que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland est la première contributrice à l'élévation du niveau des mers : 1 millimètre par an. 280 milliards de tonnes d'eau sont ainsi relâchés chaque année dans les océans. Selon un rapport spécial du GIEC sur les océans, l'élévation du niveau de la mer pourrait atteindre 1,1 mètre d'ici la fin du siècle dans le scénario le plus pessimiste. Plus d'informations dans le Monde.
• Serres lacérées, cultures arrosées au glyphosate... dans les Bouches-du-Rhône, une exploitation bio a été saccagée, le 8 juillet. L'agriculteur a été intoxiqué après avoir consommé sa production. Début août, une plainte a été déposée par les exploitants qui se disent régulièrement visés par des actes malveillants – Le Monde
• Les agriculteur•rice•s français•es victimes de la sécheresse, vont bénéficier de dégrèvements fiscaux, comme l'a annoncé le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, vendredi 14 août. Il a également déclaré qu'une « part significative » du volet agricole du futur plan de relance sera consacrée à « l'adaptation de nos cultures au changement climatique » - Le Figaro (AFP)
• Le capitaine du Wakashio, ce navire japonais échoué au large de l'île Maurice, a été arrêté par la police mauricienne, mardi 18 août. Il comparaîtra devant la justice la semaine prochaine. Depuis son naufrage, le 25 juillet, le vraquier japonais a relâché entre 800 et 1 000 tonnes de fioul dans l'océan - Outre-mer la 1ère (AFP)
• Près de dix tonnes de poissons sont morts dans un lac artificiel d'Enghien-les-Bains (Val d’Oise), en fin de semaine dernière. A cause des fortes chaleurs, sa température avait atteint 29°C et l'eau avait baissé de près de 20 centimètres – 20 Minutes (AFP)
• Mercredi 13 août, le président de la Fédération de pêche des Ardennes, Michel Adam, a annoncé avoir déposé plainte contre Nestlé pour la mort de milliers de poissons dans l'Aisne, victimes d'une pollution industrielle. L'usine Nestlé de Challerange, qui fabrique du lait en poudre, a reconnu le « débordement ponctuel et involontaire d’effluents de boues biologiques » de sa station d'épuration – Le Parisien (AFP)
• En Seine-Maritime, un arrêté préfectoral prévoit l’élimination de 1 430 renards pour « limiter les dépréciations » sur le petit gibier. L'association One Voice a déposé un recours en référé, qui sera examiné ce mercredi après-midi par le tribunal administratif de Rouen – 20 Minutes
• « Illuminés », « intégristes », « ayatollahs » ; ministre de la justice et passionné de chasse, Eric Dupond-Moretti a rédigé un véritable pamphlet contre les écologistes dans la préface du dernier livre de Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs. D'après le ministre, cet opus constitue « un petit bijou […] fait pour que les chasseurs relèvent la tête. Enfin ! » - France Info
• Militant du bien-être animal, Aymeric Caron ne goûte que très peu les récentes sorties de Willy Schraen, patron des chasseurs français. Et encore moins ses nombreux soutiens dans la classe politique française que l'on trouve jusqu'à l'Elysée. L'essayiste publie une lettre ouverte aux « ayatollahs de la chasse » dans Libération.
« Ce référendum, il me fait peur pour la démocratie. […] Alors demain c’est quoi, c’est la religion musulmane ? Les juifs ? Les gros ? Les chauves ? Les moches ? Les petits ? »
Willy Schraen, président de la Fédération national des chasseurs, sur Cnews
Le patron des chasseurs français ne recule devant aucune outrance dans sa croisade médiatique contre la tentative de référendum d'initiative partagé (RIP) pour le bien-être animal. À tel point que même les journalistes de la très droitière chaîne Cnews présents sur le plateau ce mardi ont relevé la « caricature » de son discours. Le projet de RIP, qui vise notamment à faire interdire les chasses traditionnelles, a atteint les 500 000 signatures un mois et demi après son lancement. Pour l'organiser, ses promoteurs doivent encore obtenir le soutien de 185 parlementaires et de 4,7 millions d'électeur•rice•s au total.
54,4°C
C'est la température à peine croyable relevée dans la Vallée de la mort, en Californie (Etats-Unis) ce dimanche 16 août. Si la mesure est validée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), il pourrait s'agir d'un nouveau record absolu. Par le passé, le mercure ne s'est élevé au-delà qu'à seulement deux reprises : 56,7°C dans la même Vallée de la mort en 1913 et 55°C à Kébili en Tunisie en 1931. Mais les mesures d'alors étaient moins précises et selon plusieurs observateurs, elles ne constituent pas un record fiable. Plus d'informations dans le Parisien.
Trump veut ouvrir une réserve naturelle d'Alaska aux compagnies pétrolières
L'administration de Donald Trump a entrepris d'autoriser les forages pétroliers dans la plus vaste réserve naturelle des Etats-Unis.
Depuis des années, les Républicains lorgnent sur la zone naturelle protégée d'Alaska, plaine côtière de 70 000 kilomètres carrés qui abrite des ours polaires, des caribous, ainsi que les plus grandes réserves pétrolières du pays.
Au nom de la « domination énergétique » de son pays et à quelques semaines de la prochaine présidentielle, Donald Trump a accéléré le rythme. Lundi, le ministère de l'Intérieur a annoncé avoir fini les études préliminaires et s'apprête à vendre aux enchères plusieurs baux pétroliers. L'attribution rapide de ces baux pourrait empêcher une éventuelle nouvelle majorité de revenir sur cette décision, dans le cas où Joe Biden, rival Démocrate de Trump, serait élu.
Une vaste bataille juridique s'ouvre entre compagnies pétrolières et associations écologistes. Adam Kolton, directeur de l'ONG Alaska Wilderness League, l'a déjà annoncé : « Toute compagnie pétrolière qui chercherait à forer dans [la réserve] prendra d'énormes risques juridiques, financiers et d'image ».
Il n'est pas certain que de nombreuses compagnies souhaitent s'engager dans de coûteux travaux d'exploration en Alaska alors que les majors du pétrole font face à d'énormes difficultés financières en raison de la pandémie. A lire dans le New York Times (en anglais).
• Aide indispensable pour les un•e•s, danger environnemental pour les autres ; les retenues d’eau pour irriguer les cultures en période de sécheresse se multiplient en France et elles constituent un nouveau point de friction entre agriculteur•rice•s et écologistes – France info
• On entend souvent dire que les forêts seraient bien plus nombreuses qu'autrefois. Hélas, il ne faut pas confondre forêts et plantations d'arbres. Les premières abritent une immense biodiversité, fonctionnent sans les humains ; les secondes sont des champs d'arbres ne rendant aucun service écosystémique et très peu résiliants face aux maladies ou à la chaleur. Une confusion qui profite aux industriels du bois et que dénonce le célèbre botaniste Francis Hallé dans une tribune publiée dans le Monde (abonnés).
Comment Air France fait (encore) semblant de réduire ses émissions
Le gouvernement l'avait promis au printemps : les vols intérieurs dont le trajet est réalisable en moins de 2h30 en train devaient être bientôt supprimés. Il s'agissait d'une contrepartie climatique à l'aide de 7 milliards d'euros accordée en avril à Air France, très décriée par les associations écologistes. Objectif, présenté en mai : réduire de 50% les émissions de CO2 de la compagnie nationale d'ici 2024.
En réalité, seules trois lignes (Bordeaux-Orly, Nantes-Orly et Lyon-Orly), représentant 6% des vols intérieurs d'Air France, sont vouées à disparaître. Pis, il sera toujours possible de réaliser ces trajets au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Roissy. Mais la compagnie se dotera bientôt de nouveaux Airbus qui permettront d'économiser 20% de carburant. Nous voilà sauvés. A lire dans France info.
La musaraigne-éléphant redécouverte 50 ans après
On ne l'avait plus observée depuis 50 ans ; la musaraigne-éléphant vient de repointer le bout de sa trompe.
Un•e seul•e partenaire pour la vie, une pointe de vitesse à 30 km/h et une drôle de trompe miniature qui lui sert à aspirer les fourmis ; cet étrange petit mammifère résidant de la corne de l'Afrique a été retrouvé par des scientifiques du Global Conservation Network à Djibouti, ainsi qu'ils l'ont annoncé mardi 18 août.
En 2019, ceux-ci ont suivi les pistes indiquées par des associations locales, puis ont posé des pièges garnis d'une mixture fait de beurre de cacahuète, d'avoine et de levure. Les 1 000 pièges installés leur ont permis de trouver 12 musaraignes-éléphants. Une première depuis 1968. Les scientifiques ont également découvert que, malgré sa rareté, le mammifère n'était pas menacé par les activités humaines et que son territoire était en expansion depuis des décennies. A lire dans le Guardian (en anglais).
Le mauvais chasseur, il voit un truc qui bouge...
Quitte à entendre un discours caricatural sur la chasse, autant écouter celui des plus grands. Dans ce sketch de 1991, on suit Didier Bourdon, Pascal Légitimus et Bernard Campan dans leur recherche de la galinette cendrée à travers les forêts du Bouchenois.
