Chères toutes et chers tous,
📅 Sauvez la date ! Réservez sans plus attendre votre mecredi 22 mars : ce soir-là, Vert fêtera ses trois ans en votre compagnie à la REcyclerie de Paris (18ème arrondissement). Le programme et les réservations arrivent bientôt !
Avec nos gazinières et autres voitures de collection qui nous enfument les poumons, nous sommes à côté de la plaque de cuisson.
Les grandes villes françaises font face à un épisode de pollution aux particules fines
Risques et périph. Chauffage, voitures et pesticides détériorent la qualité de l’air de nombreuses agglomérations depuis ce week-end. Favorisé par des vents faibles, cet épisode de pollution pourrait durer jusqu’en milieu de semaine.
Avec 23 villes classées en rouge «mauvais» et dix villes en jaune «dégradé», la carte de la pollution de l’air établie par la fédération des associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (Atmo France) fait apparaître une vague de pollution de l’air sur toute la France ce lundi 13 février.
Plusieurs préfectures ont mis en place des mesures pour réduire la quantité de particules fines en suspension dans l’air. Seules les voitures avec des vignettes Crit'Air 0, 1, 2 ou 3 peuvent rouler dans la ZFE (zone à faibles émissions) de la métropole de Lyon. Dans la Loire, le brûlage des résidus agricoles et les compétitions mécaniques sont interdits. En Île-de-France, l’utilisation des cheminées au bois, aussi bien d’appoint que d’agrément, a été également prohibée ce week-end. Enfin, en Gironde, en Ille-et-Vilaine, Île-de-France, en Sarthe, dans l’Oise ou encore dans l’Aisne, il a été décidé d’abaisser la vitesse de circulation sur les routes principales, généralement de 20 km/h.
Ces mesures d’«urgence» sont mise en place de manière automatique lorsque la concentration aux particules fines dépassent les seuils réglementaires. Selon Atmo France, chargé de surveiller cet indice, l’épisode de pollution actuel est lié à la baisse des températures qui entraine une augmentation des émissions liées au chauffage, particulièrement au bois. La faiblesse du vent accentue également le phénomène, empêchant les microparticules présentes dans l’air de se disperser.
Le chauffage et le transport routier constituent les principaux émetteurs de particules fines, et sont principalement ciblés par les mesures d’urgence. L’industrie, l’incinération des végétaux ainsi que l’épandage agricole de pesticides contribuent également à dégrader de façon importante la qualité de l’air. La pollution atmosphérique est responsable de près de 40 000 décès chaque année, chez les personnes de 30 ans et plus, selon un rapport de Santé publique France. En octobre dernier, l’État avait été condamné par le Conseil d’État à une amende de 20 millions d’euros pour le dépassement répété des seuils de pollution à Paris, Lyon et Marseille.
· Vendredi, une enquête a été ouverte pour «violences en réunion» à la suite de la brutale agression qu’aurait subi l’agriculteur Paul François - connu pour son long combat contre Bayer-Monsanto - le 30 janvier dernier. Le lien entre cet incident et son engagement contre la multinationale n’est pas établi, mais ses agresseur·ses auraient menacé le céréalier en lui demandant de cesser de prendre la parole publiquement. - Libération
· Vendredi toujours, le projet controversé d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres a obtenu l’avis favorable de la commission d’enquête chargée d’étudier l’impact environnemental du nouveau tronçon. La commission a toutefois souligné les «conséquences lourdes et définitives incompensables» du projet, qui implique notamment la destruction de 343 hectares de terres agricoles et naturelles. - 20 Minutes
· La déforestation en Amazonie brésilienne a diminué de 61% en janvier par rapport à l’année précédente, a révélé l’Institut national de recherches spatiales (INPE) du pays vendredi. 167 kilomètres carrés de forêt ont été rasés au cours du premier mois de la présidence de Lula. Sous Jair Bolsonaro, son prédécesseur, la déforestation annuelle moyenne avait été 75% plus importante qu’au cours de la décennie précédente. - Ouest-France (AFP)
Caisse qu’ils racontent ? Alors que les propriétaires de vieilles voitures à diesels et essence se voient refuser l’accès à certains centres-villes pour réduire la pollution de l’air, les véhicules de collection bénéficient de dérogations pour circuler librement dans les onze Zones à faibles émissions (ZFE) créées début 2023 en France. «Ils représentent 0,6% du parc de véhicules en France.Vous pouvez les interdire tous, ça ne changera pas la qualité de l’air. Par contre, si vous leur interdisez de circuler, vous cassez le patrimoine, toute cette mémoire industrielle», soutient Jean-Louis Blanc, président de la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE). L’obtention de la «carte grise collection» est soumise à des critères spécifiques (un véhicule de plus de 30 ans, avec sa configuration et ses pièces d’origine) mais permet de s’affranchir des vignettes Crit’air, ou encore d’espacer ses contrôles techniques - tous les cinq ans au lieu de deux. Celles et ceux qui auront eu le mauvais goût de posséder une vieille voiture, mais pas de collection, apprécieront.
Pour votre santé et le climat, et si vous troquiez votre gazinière contre un appareil électrique ?
Pleins gaz. Après avoir déchiré les États-Unis, le débat sur l’interdiction des gazinières - mauvaises pour la santé et le climat - s’invite en Europe.
Parue en décembre 2022, une étude de l’International journal of environmental research and public health a révélé ce chiffre choc : «12,7% de l'asthme des enfants actuel à l'échelle nationale est attribué à l'utilisation de cuisinières à gaz, ce qui est similaire à la charge de l'asthme infantile causé par le tabagisme passif». Quelques semaines plus tard, un responsable de la Commission américaine de sécurité des produits de consommation (CPSC) déclarait alors que l'interdiction de leur vente était «sur la table».
De quoi enflammer le débat entre Démocrates et Républicains ; ces derniers érigeant la gazinière en symbole national. Le gouvernement a eu beau expliquer qu’il n’était pas prévu de les bannir, rien n’a pu calmer les ardeurs républicaines.
Parmi la foule de polluants néfastes pour les systèmes cardiovasculaire et respiratoire relâchés lors de la combustion du gaz, on trouve pêle-mêle oxydes d’azote, monoxyde de carbone ou particules fines. Plus inquiétant, d’autres recherches indiquent que les gazinières relâcheraient de nombreux polluants lorsqu’elles sont à l’arrêt. Enfin, aux États-Unis, la cuisson au gaz provoquerait des rejets de méthane - un puissant gaz à effet de serre - comparables à ceux de quelque 500 000 voitures.
Publiée en janvier, une étude conjointe de l’ONG Clasp et l'Alliance européenne pour la santé publique (EPHA) a également dévoilé que dans les foyers des pays d’Europe de l’Ouest équipés de gazinières, «la limite journalière recommandée par l’OMS pour le dioxyde d'azote [était] dépassée cinq jours sur sept». En France, plus de 140 000 enfants souffriraient d’asthme à cause des gazinières, dont sont équipés 31,7 % des ménages français.
En Europe, des associations demandent l’arrêt progressif des gazinières sur tout le continent. En attendant, rien n’empêche les consommateur·rices de prendre de l’avance en abandonnant leur cuisinière au gaz fossile pour des appareils de cuisson électrique.
Portrait d’activistes climatiques en rébellion
Les équipes d’Envoyé spécial ont suivi Rachel, Erwan et Hugo, trois militant·es pour le climat qui mènent des actions de désobéissance civile pour des mouvements comme Dernière rénovation, Extinction rebellion ou encore Scientifiques en rébellion. Les activistes y racontent le moteur de leur engagement, leurs angoisses pour le futur et les risques auxquels elles et ils s’exposent pour faire avancer les prises de conscience.
+ Loup Espargilière et Alban Leduc ont contribué à ce numéro.
