La quotidienne

Hormones décroissance

Chères toutes et chers tous,

🗳️ Les urnes ont parlé ! À plus de 59%, vous avez choisi que nous répondions à la question de Klara : «Comment être sûr de l’éthique et de la sincérité de la démarche écologique d’une marque avec toutes ces fausses paroles de pub et le greenwashing ?». Réponse dans le Vert du faux de jeudi prochain.

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Ils sont partout, les perturbateurs endocriniens, et si on les réduisait comme peau de chagrin ? 


Où se trouvent les perturbateurs endocriniens chez moi, et comment m’en protéger ?

Hormone décroissance. Ces substances chimiques qui déstabilisent notre système hormonal peuvent avoir des conséquences sévères sur la santé. Hélas, aujourd’hui, on les trouve dans la plupart des produits de la vie quotidienne. Voici notre guide pour apprendre à les connaître et à s’en protéger.

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances qui imitent, bloquent ou modifient nos hormones naturelles. Or, ces dernières sont les messagères des informations entre nos organes.

Le dérèglement du système hormonal peut engendrer de nombreux problèmes de santé : cancers, asthme, diabète, problème de reproduction et d’infertilité, de neurodéveloppement (troubles du spectre autistique (TSA) ou de déficit de l’attention (TDAH)), etc. La liste est longue comme celle de ces substances.
 

Les principales familles de perturbateurs endocriniens

Parmi les plus connus, on retrouve :

, qu’on trouve dans les biberons ou les tickets de caisse ;

- les phtalates, dans le PVC, les jouets en plastique ou les cosmétiques ;

- les parabènes, dans de nombreux produits d’hygiènes ;

- certains pesticides, dont les néonicotinoïdes ou le glyphosate ;

- les composés perfluoro-alkylés (les «PFAS»), dans les poêles anti-adhésives et les vêtements imperméables, entre autres ;

- des métaux lourds comme le mercure (dans les smartphones ou les poissons prédateurs dont le thon, la dorade ou le bar), le plomb (dans la peinture) ou le cadmium (dans le tabac ou certains engrais) ;

- les composés bromés des retardateurs de flamme, qu’on retrouve dans certains vêtements, tapis, meubles en tissu, peluches et autres jouets en plastique recyclés.

Issus de l’industrie chimique pour l’essentiel, les PE sont désormais omniprésents dans nos environnements : «À l’avenir, nous aurons des maladies chroniques, et nos enfants aussi» du fait de leur multiplication, avertit Mélanie Popoff, médecin et cofondatrice de l’Alliance santé planétaire, association qui lie santé publique et environnement.

👉 Cliquez ici pour faire le tour de votre maison pièce par pièce afin de savoir où se trouvent les PE, et retrouver les conseils d’expertes pour savoir comment vous en protéger facilement.

Justine Prados et Juliette Mullineaux

· Les industriels de l'agroalimentaire ne respectent pas la loi Égalim, révèle la Cour des comptes dans un rapport publié mercredi. Censés garantir aux agriculteur·ices un prix de vente minimum, les contrats passés par les industriels avec les agriculteur·rices sont souvent incomplets ou litigieux. Sur les 35 contrats analysés par le rapport, seuls 20% respectaient la loi. - Mediapart (abonné·es)

· Ce matin, l’association de défense des animaux L214, accompagnée du présentateur Nagui, a déposé 44 poulets morts de la marque Le Gaulois, «illustrant 44 jours de croissance effrénée», devant le Trocadéro à Paris. Des poulets «Frankenstein» qui grandissent quatre fois plus vite que dans les années 50, selon l’association, qui demande à l’entreprise LDC, propriétaire de la marque, de rejoindre la charte European Chicken Commitment. «Après cinq ans à avoir essayé de dialoguer, nous estimons que c’est notre droit d’alerter le public», confie à Vert Léo Le Ster, chargé des campagnes alimentaires.

En 44 jours, ces volailles voient leur poids multiplié par 60, passant de 50 grammes à 3 kilos. © Juliette Mullineaux / Vert

Surnommé le «navire de l’enfer», l’Annelies-Ilena est capable de pêcher jusqu’à 400 tonnes de poissons par jour. Pour les associations, ce bateau est et . - Le Monde (abonné·es)

120 jours en autonomie dans un studio de 25 mètres carrés, le nouveau défi low tech de Corentin de Chatelperron et Caroline Pultz

L’ingénieur et la designeuse s’apprêtent à vivre en mode low tech, grâce à des savoir-faire accessibles et durables, pendant quatre mois dans un petit appartement de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), ville partenaire de l’opération.

«Ce n’est pas de l’autonomie comme on l’imagine souvent, on ne va pas survivre à l’intérieur d’un appartement sans jamais en sortir», prévient Corentin de Chatelperron. De juillet à novembre prochains, le duo expérimentera des pratiques durables, peu coûteuses, ingénieuses et résilientes – c’est l’approche low tech – au cœur de l’une des zones urbaines les plus denses au monde : l’Île-de-France. «Pendant quatre mois, ce mode de vie à la fois prospectif et réaliste sera mis à l'épreuve afin de réfléchir au futur des villes», indique le site dédié à l’expérience.

Caroline Pultz et Corentin de Chatelperron. © Low Tech Lab/Arte

Pour parvenir à cette autonomie, Corentin de Chatelperron et Caroline Pultz devront consommer dix fois moins d’eau qu’un·e Français·e moyenne, avec seulement 15 litres par jour et par personne. Côté alimentation, des légumes seront cultivés dans l’appartement grâce à un système d’eau en circuit fermé et des élevages d’insectes seront testés. Tous deux tenteront de ne générer aucun déchet pour limiter leur bilan carbone au maximum.

Le projet, construit avec un ensemble de partenaires locaux, prévoit aussi des sessions de travail hebdomadaire dans des fermes locales, en échange de nourriture. 

Pionnier·es de l’innovation low tech en France, les deux aventurier·es des modes de vie à faible impact n’en sont pas à leur coup d’essai. Il y a un an, le tandem installait une biosphère au cœur du désert mexicain pour tester la vie en autonomie en milieu aride. Une épopée à découvrir sur Arte. On leur souhaite d’aussi belles aventures à Boulogne-Billancourt.

Jennifer Gallé

V comme vol d’oiseau

C’est grudement beau. La migration des grues cendrées a commencé et elle anime le ciel français. Cette semaine, plusieurs habitant·es du Gers ont été témoins du vol en V de ces grands oiseaux. Partis d’Espagne, des centaines de milliers d’individus retournent vers les pays scandinaves jusqu’à l’hiver prochain.

© France 3 régions

+ Alexandre Carré, Loup Espargilière, Jennifer Gallé et Justine Prados ont contribué à ce numéro.