Halte au gaspi !

Sydney suffoque à cause des incendies

Accentués par la vague de chaleur qui sévit encore dans le pays, les colossaux incendies qui frappent toujours l'Est de l'Australie en rendent l'air irrespirable. Dans un communiquéune vingtaine d'associations de médecins australiens déclarent que la pollution de l'air dans l'Etat de Nouvelle-Galles-du-Sud est une « urgence de santé publique ».

Les photos « avant-après » de Sidney pullulent sur les réseaux sociaux.

Ces fumées sont particulièrement chargées en particules fines PM2,5 (de 2,5 micromètres de diamètre). Comme le raconte le Parisien, les admissions aux urgences pour des problèmes respiratoires ont augmenté de 48% entre le 5 et le 11 décembre par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le 11 décembre, justement, environ 20 000 personnes ont manifesté en faveur de la lutte contre le changement climatique. Connu pour ses positions relativistes sur le réchauffement, le premier ministre Scott Morrison a reconnu que celui-ci était l'un des « facteurs » accroissant les incendies. A lire dans le Parisien.

En vrac, dans la loi antigaspillage

L'examen du projet de loi relatif à l'économie circulaire, ou « loi antigaspillage » se poursuit cette semaine encore à l'Assemblée nationale. Voici une liste non exhaustive et en vrac des dernières mesures entérinées, assidument recensées par le site Actu Environnement.

• Les commerçants qui proposent des boissons à emporter à la vente devront offrir un tarif plus bas aux consommateurs qui auront leur propre récipient réutilisable. Les députés ont refusé d'instaurer une taxe sur les gobelets jetable.

• Dans les grandes surfaces, les clients se verront systématiquement proposer un contenant réutilisable (comme un sac en tissu), gratuitement ou non, dans les rayons vendant en vrac.

• Dès janvier 2021, il sera interdit de distribuer de la publicité dans les boîtes aux lettres comportant un autocollant « Stop pub » ou un équivalent.

• L'obligation de don des invendus alimentaires sera élargie aux commerçants de gros dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 50 millions d'euros. La destruction des invendus leur est interdite. Aujourd'hui, seules les grandes surfaces doivent donner leurs invendus.

• Les maires pourront interdire les écrans publicitaires numériques.

• Sous plusieurs réserves, la vente de certains médicaments sera possible à l'unité.

Le détail de tous ces amendements - et bien d'autres - à lire sur Actu Environnement.

 

Une « laverie nucléaire » contestée

La résistance s'organise en Haute-Marne contre l'installation potentielle d'une vaste « laverie nucléaire ». Si l'entreprise Unitech s'installe à Suzannecourt, à deux pas de Joinville, elle blanchira les 500 tonnes de linge contaminé issu de l'usine de retraitement Orano (ex-Areva) de la Hague (Manche). 

500 riverains ont manifesté leur mécontentement ce week-end à Joinville, espérant mettre la pression sur la préfète, qui doit prendre la décision après la consultation publique qui s'achève cette semaine. Ils craignent la pollution radioactive de la Marne, mais aussi la présence de polluants chimiques et de métaux lourds. A lire dans Reporterre.
 

Bientôt plus-de-Calais ?

Dans la baie d'Authie, située près de Calais (Pas-de-Calais), un blockhaus hérité de la seconde guerre mondiale a sombré dans la mer, ce weekend. Un événement qui témoigne de l'érosion du littoral en cours. Et qui vient rappeler les risques qui pèsent sur les 12 000 habitants de la baie d'Authie qui vivent sous le niveau de la mer. A lire dans 20 Minutes.

SOS Baie d'Authie - Jean-Marc Pourcelet

Nos modes de vie à négocier

La liste des déçus de la COP25, qui s'est achevée ce weekend à Madrid, s’allonge. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, la climatologue du GIEC Valérie Masson-Delmotte, le journal le Monde... Tou.te.s déplorent « une COP à oublier ».

Or l'échec de cette conférence pour le climat est celui de la solidarité entre nations riches et pauvres. Celles qui, à Madrid, ont promis d'accroître leurs efforts ne produisent que 10% environ des émissions mondiales de CO2. 

Comme l'explique avec justesse cet éditorial de Reporterre, la lutte contre le réchauffement passera inévitablement par une réduction du niveau de vie des pays industrialisés. Autrement dit, « c’est notre mode de vie qu’il faut négocier ».

 

Les typhons du complot

Aux États-Unis, les nouveaux complotistes dans le vent s’appellent les « Hurricane truthers » (ou « vériteurs d’ouragans », s’il fallait oser une traduction littérale). Menés par le prêcheur radiophonique Rush Limbaugh, ceux-ci estiment que le gouvernement et les médias font exprès de surestimer la puissance des ouragans qui frappent le pays afin de servir les intérêts des entreprises qui vendent nourriture et produits de première nécessité. Et de faire le buzz avec le réchauffement climatique.

Voilà qui pourrait prêter à sourire. Hélas, dans le même temps, les habitants des régions étasuniennes les plus touchées sont de moins en moins nombreux à quitter leur maison quand vient la tempête. A lire en anglais sur le site de Grist.

Un Noël zéro déchet

Gourdes, paquets cadeaux réutilisables à l'infini, sapin bricolé façon « Do it yourself »... Les idées ne manquent plus dans la presse pour un Noël « zéro déchet ». Et voilà qui n'est pas dommage. Les lecteurs de Vert en manque d'inspiration trouveront pléthore d'idées dans le Parisien et dans le Monde. (abonnés).

La lutte biologique contre les ravageurs

Plutôt que d'arroser les champs de pesticides, la solution pourrait-elle venir des insectes eux-mêmes ? Dans le dernier épisode de sa série Plan Ble Monde se penche sur la lutte biologique : celle-ci consiste à se servir d'espèces d'insectes « auxiliaires » afin de lutter contre les « ravageurs » qui saccagent les récoltes à travers la planète. Un travail d'orfèvre qui est d'abord pensé en laboratoire afin de ne pas créer l'espèce invasive de demain.