La quotidienne

Fête de no hell

Chères toutes et chers tous,

Pour ne rien rater de cette COP28 sur le climat hors-normes, abonnez-vous au compte Instagram de notre rédacteur en chef et envoyé spécial à Dubaï, Loup Espargilière juste iciAu programme: vidéos des coulisses, décryptages et (bonnes) blagues.


Pour fêter Noël sans avoir les boules, qui a dit qu’on ne pouvait pas faire des cadeaux écolos et cool ?


Acheter local, de seconde main, éthique… le tour des bonnes astuces pour des cadeaux de Noël pas pareils

No hell. Vert vous propose cinq solutions pour faire vos emplettes de fin d’année sans casser ni votre tirelire, ni la planète. 

Noël, ses volutes de cannelle et de vin chaud, ses réunions de famille et… ses montagnes de cadeaux, jusqu’à friser l’indigestion. Selon l’Ademe, les Français·es s’en offrent en moyenne 6,5 par réveillon, pour 300 millions de paquets au total. Douze millions d’entre eux ne serviront jamais. Quelques idées pour éviter l’overdose.
 

Le cadeau fait maison

Moins de cadeaux, mais mieux. De plus en plus de familles choisissent de ne gâter que les enfants, ou de tirer au sort une seule personne à qui on offrira un présent. Un poème, une céramique maison, une crème hydratante concoctée par vos soins ou une huile de cuisine customisée peuvent faire des merveilles. Il existe pléthore de recettes do it yourself sur les Internets pour confectionner soi-même ses cadeaux. On peut aussi confier nos coups de foudre littéraires ou nos meilleures recettes de cuisine. L’important, c’est que ça vienne du cœur!
 

Un Noël local qui soutient les commerces de proximité

Vêtements, nourriture, objets… Nos achats peuvent cacher des conditions de production et de travail peu reluisantes. Acheter aux commerçant·es de proximité, c’est aussi une bonne occasion de manifester son soutien à celles et ceux qui produisent et distribuent de façon plus éthique, respectueuse des humains et de l’environnement.

C’est l’objectif de l’initiative «du coin de la rue au pied du sapin» ; Signée par plus d’une centaine d’acteurs économiques comme Artisans du monde, Biocoop et de très nombreuses ressourceries, recycleries et lieux alternatifs, elle tire la sonnette d’alarme «pour sauver les commerces de proximité indispensables à l’emploi local, au maintien du tissu social de nos communes et au développement d’une consommation plus responsable».

Cliquez sur la carte pour accéder aux adresses et faire ses courses de Noël sans trop plomber la planète. © Du coin de la rue au pied du sapin

, explique à Vert Séverin Prats, fondateur de la carte cadeau solidaire Ethi’kdo, à l’initiative de cette démarche collective. Leur carte participative répertorie près de 800 endroits, partout en France.

Jeudi, le ministre des transports Clément Beaune a évoqué la mise en place d’un «bouclier tarifaire» pour les billets de la SNCF en 2024. «Il y aura un gel des tarifs sur le Ouigo. C'est un TGV sur quatre, c'est le TGV que prennent les gens qui ont un peu moins de moyens», a déclaré le ministre. L’État souhaite également lancer un «pass rail» qui devrait permettre, pour une cinquantaine d’euros mensuels, de voyager en illimité sur les TER et les Intercités. – France Info

Jeudi encore, une enquête de l’association PETA révélait les conditions de capture et d’abattage d’amphibiens, sans aucune considération pour la souffrance animale, en Indonésie. Premier exportateur mondial de cuisses de grenouille, l’Indonésie approvisionne chaque année l’Union européenne à hauteur de 4 070 tonnes, dont 3000 rien que pour la France. – Le Monde

Jeudi toujours, l’Unesco a validé la candidature de la transhumance (le déplacement saisonnier de troupeaux) pour une inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Portée par la France et 9 autres pays européens, cette inscription devrait permettre de protéger cette pratique qui concernerait dans l’Hexagone près de 8000 éleveurs des zones montagneuses. – La Dépêche

1,1 milliard

Ni fait ni affaire. Ce vendredi, le tribunal administratif de Paris va examiner la demande d’astreinte de 1,1 milliard d’euros réclamée par l’Affaire du siècle contre l’État français pour qu’il répare son inaction climatique. Après avoir récolté plus de 2,3 millions de signatures de soutien, les organisations de l’Affaire du siècle (Notre affaire à tous, Oxfam, Greenpeace) avaient fait condamner l’État pour inaction climatique en 2021. Le gouvernement devait alors réparer le préjudice causé et compenser les excès d’émissions de gaz à effet de serre pour lesquels il avait été sanctionné d’ici à la fin 2022. Jugeant cette réparation insuffisante et inefficace, les organisations avaient annoncé en juin 2023 qu’elles réclameraient une astreinte financière pour forcer l’État à prendre les mesures nécessaires (notre article). Le jugement devrait tomber dans les semaines à venir.

Tick tock on the clock. Sultan Al Jaber souhaite une clôture «ordonnée» de la COP28 à 11 heures du matin «au plus tard» mardi 12 décembre. Une demande ambitieuse, étant donné que les négociations de fin de COP s’étirent souvent pendant des heures, voire des jours. L’année dernière, la COP27 s’est achevée à Charm-el-Cheikh (Égypte) avec pas moins de 39 heures de retard par rapport à l’horaire initialement prévu, d’après le média Carbon brief.

Fini les bas coups. La prochaine conférence mondiale sur le climat (la COP29) pourrait avoir lieu à Bakou, en Azerbaïdjan, fin 2024. Jeudi, l’Arménie a accepté de ne pas bloquer la candidature de sa voisine, avec qui elle se dispute le contrôle du Haut-Karabakh depuis des décennies, et annoncé sa volonté de travailler à un traité de paix avec l’Azerbaïdjan. La localisation de la COP29 a généré beaucoup d’inquiétudes jusqu’à présent. D’après le calendrier des Nations unies, l’événement doit avoir lieu en Europe centrale et orientale mais les discussions sur le pays hôte étaient en partie bloquées en raison de la guerre en Ukraine.

Au plus juste. Ce vendredi matin, depuis le maigre emplacement d’une vingtaine de mètres carrés qui leur est réservé, plusieurs dizaines de jeunes activistes du monde entier, rassemblé·es sous la bannière du mouvement Fridays for future (FFF), ont donné de la voix pour appeler à une sortie des énergies fossiles «rapide, juste, féministe et financée»fast, fair, feminist and funded»). Au mégaphone, des habitant·es de pays du Sud - Sahara occidental, Pakistan, Congo et d’autres - menacé·es par la guerre, le changement climatique ou l’industrie pétrolière, racontent tour à tour leur histoire. Zakira, activiste d’une vingtaine d’années originaire de Kaboul, rappelle que les femmes sont privées d’école depuis plus de 800 jours en Afghanistan : «Puisqu’elles ne peuvent pas venir ici, soyons leur voix et assurons-nous qu’elles soient incluses dans la solution. […] On n’atteindra pas la justice climatique en laissant tomber la moitié de l’humanité». «Pas de justice climatique sans droits humains», sans droits des femmes ou des enfants, ni «sur des terres occupées», ont scandé les activistes, avant de marcher en silence jusqu’à une conférence sur la jeunesse et la santé.

 © Loup Espargilière / Vert

COPacabana. Doté de la plus grande délégation de toute la COP28 (2 400 personnes), le Brésil a fait entendre sa voix avec force dès les premiers jours de la conférence climat. Recul de la déforestation, création d’un fonds pour les forêts tropicales et grand plan de transformation de l’économie, le gouvernement de Lula a multiplié les déclarations. Mais, du pétrole aux pesticides, les contradictions brésiliennes subsistent, comme nous l’explique le géographe François-Michel Le Tourneau, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’Amazonie brésilienne, dans notre article à découvrir sur vert.eco

Le président Lula en 2022. © UNCC / Flickr

Au Bénin, avec ceux et celle qui luttent contre l’érosion côtière

L’amer à boire. À l’occasion de la COP28, RFI propose une série de grands reportages sur les effets des dérèglements climatiques sur le continent africain. Comme au Bénin, ce pays d’Afrique de l’Ouest, particulièrement touché par le phénomène d’érosion côtière. Comment faire pour éviter que les habitations et les infrastructures ne soient emportées par la mer ? La réponse dans ce podcast d’une vingtaine de minutes.

© Lucile Gimberg / RFI

+ Loup Espargilière, Jennifer Gallé et Justine Prados ont contribué à ce numéro