La quotidienne

Edwy moi tout

Chères toutes et chers tous,

🗳️ Les urnes ont parlé ! Avec 59,5% des votes, vous avez choisi que nous répondions à la question de @allo_simone sur Instagram : « Pour préserver l'océan et la planète, peut-on encore manger du poisson ?». Réponse dans le Vert du faux de jeudi prochain.

🗓️ Vert est partenaire du salon mondial des solutions ChangeNow, qui aura lieu au Grand Palais éphémère à Paris (7ème arrondissement) du 25 au 28 mars. Au menu : des conférences, des ateliers et des rencontres avec les acteurs de la transition écologique et sociétale. Plus d’informations juste ici.




Le patron de Mediapart tire sa révérence, et il nous livre de précieuses confidences. 


Edwy Plenel quitte la direction de Mediapart : «Notre réussite, c’est d’avoir initié le journalisme d’impact»

Mediaparti. En un demi-siècle de carrière, du quotidien communiste Rouge à Mediapart, en passant par le Monde, Edwy Plenel a profondément contribué à transformer le paysage médiatique. Alors qu’il passe le relais à l’occasion du 16ème anniversaire du média qu’il a co-fondé, il se confie à Vert au sujet de sa vision du journalisme, de son combat contre l’ascension des pouvoirs autoritaires, de ses réussites et de ses défaites.
 

Loup Espargilière. Ce jeudi, après 16 ans de bons et loyaux services, tu laisses la présidence de Mediapart, mais tu ne prends pas ta retraite pour autant. C'est quoi la suite ?

Edwy Plenel. Je passe à la fois le témoin de la direction de la publication - la responsabilité juridique du contenu du journal -, et la direction de l'entreprise... Et je vais continuer à être présent dans Mediapart pour y faire mon premier métier, qui n'est pas celui de patron de presse, mais de journaliste.
 

Tu ne prévois pas de lancer un nouveau média ou de faire un dernier braquage avant de raccrocher ?

Non, Mediapart suffit à mon bonheur.

Edwy Plenel. © Nicolas Serve/Vert

Mediapart - je le sais pour y avoir travaillé -, c'est un journalisme qui ne plaît pas toujours aux cibles de ses enquêtes, à tel point que vous avez connu quelque 300 procès en 16 ans. À chaque fois, en tant que directeur de la publication, tu étais invité à te rendre au tribunal. Que vas-tu faire de tes après-midi, maintenant ?

Même si j'arrête, je continue à être celui qui a été poursuivi par des procédures passées. Comme c'est souvent très long, ça dure déjà deux, trois ans avant d'être jugé en première instance, puis après en appel. Donc il va m'arriver encore d'aller au tribunal. Après, je serai assez content d’arrêter, même si ça plaisait bien aux magistrats que je sois assidu, puisque j'étais le seul directeur de publication à faire ça.
 

Quelle est ta plus grande fierté à Mediapart ?

Je pense qu'on réussit cette transmission parce qu'on a construit un collectif d'individualités, qui m’a peut-être transformé, m'a rendu - je le dis comme je le ressens - meilleur que je ne l’étais probablement.
 

Est-ce qu’il y a eu un fait saillant - par exemple l’affaire Bettencourt ou l’affaire Cahuzac -, où tu t’es dit : «là, on est en train de faire quelque chose d'inédit ou de marquant»?

Sur les enquêtes, je me le suis dit souvent, puisque Bettencourt, c'était inédit. Cahuzac, c'était inédit. Sarkozy-Kadhafi, c'était inédit. MeToo, on a été les premiers.


👉 Cliquez ici pour découvrir la suite de cet entretien mené par Loup Espargilière.

· Mardi, BNP Paribas a déclaré qu’il abandonnait un projet immobilier au cœur d’un terrain boisé à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). Deux hectares de forêt devaient être défrichés pour construire des logements, un espace de coworking et une crèche. Le promoteur a finalement décidé de se désengager du projet face à la mobilisation des riverain·es. - Novethic

· Un projet de mine de lithium dans l’Allier fait l’objet d’un vaste débat public, lancé mardi et qui prendra fin en juillet. Exploitée par la société Imerys, cette mine pourrait extraire quelque 34 000 tonnes de lithium par an dès 2028, soit l’équivalent de 700 000 batteries électriques chaque année. De nombreux·ses habitant·es ont déjà émis des réserves sur les impacts de ces activités minières sur la biodiversité (ressources en eau, risques de pollution chimique, etc.) et l’usage final du minerai extrait. - France info

· Un indicateur de provenance des produits alimentaires, appelé «Origine-info», sera testé dès cet été, a détaillé la ministre déléguée à la Consommation, Olivia Grégoire, mercredi. Cette nouvelle étiquette a pour objectif d’améliorer la transparence des aliments pour les consommateur·ices. - Ouest-France

Quel système de filtration d’eau du robinet utiliser chez soi ?

Non mais à l’eau ? Près de 80% des Français·es disent faire confiance à l’eau du robinet. Mais de récentes révélations sur l’omniprésence de traces de pesticides et autres micropolluants interrogent sur les manières de garantir une eau de qualité à domicile.

Adoucisseur, cartouches filtrantes, osmoseur… On trouve sur le marché un grand nombre de «solutions» pour filtrer l’eau du robinet. Elles répondent à des objectifs différents : réduire l’apport de calcaire, se débarrasser du goût du chlore, chasser les restes de pesticides, de plastiques ou de bactéries, éliminer le plomb présent dans certaines canalisations.

«Il faut rappeler avant toute chose que l’eau du robinet est l’aliment le plus contrôlé en France, insiste, auprès de Vert, Nathalie Karpel, chercheuse au CNRS, spécialiste du traitement de l’eau et des micropolluants. Les premiers traitements de l’eau du robinet ont porté sur le calcaire, pour éviter ses effets sur les canalisations et les appareils ménagers. Désormais, on peut être démarché pour toutes sortes de systèmes de filtration. Attention aux arnaques !».

Avant d’arriver chez nous, l’eau subit une batterie de traitements et des contrôles destinés à évaluer sa qualité. Si ces informations sont accessibles à tou·tes (notre article), certains polluants ne sont pas recherchés. C’est le cas pour certains résidus de pesticides (on parle de métabolites), de même que les plastiques. Et pour les pesticides suivis lors des contrôles, de récentes enquêtes ont souligné leur omniprésence dans l’eau potable.

Que peuvent les systèmes de filtration domestiques contre tout cela ? Adoucisseur, carafe filtrante, osmoseur… passage en revue des dispositifs les plus couramment proposés :

→ L’adoucisseur
→ La carafe filtrante
→ L’osmoseur
→ Et aussi : les filtres sur évier, le traitement par ultra-violets... 
 

Ils prennent le masque pour sauver un bébé goupil

Le corps faux et le renard. À première vue, cette vidéo d’une personne affublée d’un masque de renard ressemble à un clip humoristique. Et pourtant, la scène est on ne peut plus sérieuse. Aux États-Unis, les employé·es d’un centre de protection de la faune portent des gants et un masque de renard pour s’occuper d’un renardeau orphelin. Une manière d’éviter l’imprégnation du bébé goupil sur les humains (c’est-à-dire une forte acclimatation) qui compliquerait grandement son retour à la vie sauvage.

© AP

+ Jennifer Gallé, Justine Prados, Juliette Quef et Sanaga ont contribué à ce numéro.