COP ou pas COP ?


À huit mois d'une COP26 dont ils ne voulaient pas, les dirigeants britanniques songent déjà à remettre l'urgence climatique à plus tard.

La COP26 aura-t-elle lieu?

COP ou pas COP ? A la tête du Royaume-Uni, on réfléchit déjà à remettre à plus tard l'organisation de la 26ème conférence des parties sur le climat (COP26), qui doit se tenir en novembre, à Glasgow (Ecosse).

Boris Johnson, à gauche, en visite au Japon en 2017 © UK in Japan- FCO

Voyages en avion entravés, organisation chamboulée, réunions préparatoires passées à l'as... D'après le Guardian, des ministres et des représentants de l'Etat ont déjà évoqué en privé l'hypothèse d'un report, alors que la crise du coronavirus fait rage à travers l'Europe. Or cette COP s'annonce cruciale puisque, cinq ans après les engagements pris lors de la COP21 à Paris, les Etats doivent y accroître leurs Contributions déterminées au niveau national (NDC). Autrement dit, ils détailleront les efforts supplémentaires en matière de réduction de leurs émissions de CO2 qu'ils sont prêts à faire. 

Des observateurs et futurs participants de cette COP26 pressent de toutes parts le gouvernement britannique de ne prendre la décision du report ou de l'annulation qu'au dernier moment. Certains craignent que l'occasion soit trop belle pour Boris Johnson d'annuler un événement dont il n'a jamais vraiment voulu.

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques a annoncé que rien n'avait été décidé, pour l'heure, quant à un éventuel report du sommet. Il s'agirait d'un coup dur pour la lutte contre la crise climatique alors que tous les experts s'accordent à dire qu'une action urgente et unanime doit être entreprise dans la décennie qui s'ouvre. A lire dans le Guardian (en anglais).

Un nouveau trou dans la couche d’ozone 

Un petit trou, encore un petit trou. Des chercheurs français ont découvert, mardi, la présence d'un nouveau « petit trou d'ozone » situé au-dessus du pôle Nord

Un phénomène qualifié d'« exceptionnel » que les scientifiques expliquent par « un hiver stratosphérique très froid et persistant qui conduit à une prolongation inhabituelle de la destruction de l’ozone jusqu’au printemps », comme l'a confié à Libération Cathy Clerbaux, directrice de recherche au CNRS. 

La taille des trous dans la couche d'ozone, comme celui situé au-dessus de l'Antarctique, fluctue en fonction de la période de l'année. Mais lorsqu'il fait grand froid dans la stratosphère (entre 12 et 50km d'altitude), ceux-ci se résorbent plus difficilement.

Or, plus il faut chaud à la surface de la terre, plus il fait froid là-haut. Et l'Europe vient de connaître son hiver le plus chaud – et de très loin – depuis les premiers relevés de température : +3,4°C par rapport à la moyenne de la période 1981-2010. De tels phénomènes pourraient bien s'accentuer sous l'effet du réchauffement climatique A lire dans Libération.

Des tonnes de carottes héliportées aux wallabies 

Les marsupiaux se font livrer à domicile. Leurs habitats ont été lourdement endommagés à cause des incendies qui ont ravagé, huit mois durant, le sud-est de l'Australie ; un système d'acheminement de carottes et de patates douces par hélicoptère à destination des wallabies a été mis en place en Nouvelles-Galles-du-Sud (NGS).

Après la catastrophe, qui aurait tué plus d'un milliard d'animaux, selon une estimation, wallabies et opossums se sont retrouvés sans pitance et parfois sans source d'eau potable dans certaines réserves naturelles. 

Tous les 10 à 14 jours depuis la mi-janvier, des soigneurs font parvenir par hélicoptère des tonnes de nourriture et d'eau aux animaux survivants dans deux vallées du parc de Wollemi (NGS). Ce qui est d'ordinaire interdit devient une nécessité : ceux-ci n'ont plus d'endroit où aller pour trouver à manger alors que 80% de leur habitat a été endommagé par les feux. Un reportage en images à lire sur le site du New York Times (en anglais).

Compter les oiseaux plutôt que les heures

Observons deux oisillons. Plutôt que de broyer du noir et de faire les cent pas chez vous, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) propose de passer une tête au-delà de vos fenêtres et de compter les piafs alentours.

© Compte Twitter de la LPO

Dans le cadre de son opération baptisée « Confinés, mais aux aguets », la LPO invite les personnes assignées à demeure à dénombrer les oiseaux de jardin des environs à raison de 10 minutes par jour. Et ce, sans sortir de chez soi. Le plan de bataille, ainsi que des fiches pour apprendre à reconnaître les volatiles sont à retrouver sur le site oiseauxdesjardins.fr.

Pourquoi les océans s'acidifient-ils ? 

Les océans qui s’acidifient rendent la biodiversité amère. Dans le dernier épisode de sa série Plan B, le Monde fait le point sur ce phénomène qui s’accélère sous l’effet (quelle surprise !) des activités humaines.

© Le Monde