Chères toutes et chers tous,
🥳 Grâce au soutien des membres du Club, l'équipe de Vert s'agrandit à vue d'œil ! Nous sommes absolument RAVI·ES de vous présenter notre nouvelle collègue et chargée des communautés : Margot Desmons ! Jusqu'alors, elle officiait à la Recyclerie, ce célèbre tiers-lieu parisien dédié à l'écologie. À Vert, elle mettra en musique nos contenus journalistiques sur les réseaux sociaux pour informer le plus de monde possible, et s'occupera des liens entre notre rédaction et les membres du Club, chaque jour plus nombreux.
Dans le train, des athlètes rivalisent de prouesses pour prendre le réchauffement climatique de vitesse.
Le Rassemblement national dévoile son programme : l’écologie aux abois
Défaire de lance. Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a présenté sa feuille de route gouvernementale en cas de victoire aux élections législatives. Sans surprise, l’écologie n’est évoquée que pour promettre des reculs en la matière. Décryptage.
Pas la peine de chercher les mots «climat» ou «biodiversité» dans le bref programme du Rassemblement National pour les législatives. Ils n'y figurent pas. Tout juste peut-on trouver quelques attaques contre «l’écologie punitive», glissées ici et là entre l’«immigration» et la «sécurité» (mentionnées 14 fois en 12 pages). Mais ce désintérêt n’est qu’apparent, car le parti promet en réalité de redoutables reculs en la matière, sous couvert de restaurer le pouvoir d’achat des Français·es ou la souveraineté du pays.
Sur l’énergie
· Baisse de la TVA : des économies pour les plus riches
Le RN promet de baisser la TVA des produits énergétiques (carburants, fioul, gaz et électricité) de 20 % à 5,5 %. La mesure, inscrite au chapitre «pouvoir d’achat», a deux gros effets pervers. D’une part, comme l'a montré l’Insee, elle profitera davantage aux plus riches, qui se déplacent plus et consomment plus d’énergie que les plus pauvres. D’autre part, cette ristourne de 17 milliards d’euros sonne comme une invitation à consommer plus d’énergie alors que la lutte contre le changement climatique implique d’encourager les économies.
Totalement allergique aux énergies renouvelables qualifiées d’«intermittentes» que sont le solaire et l’éolien, le RN promet d’arrêter les projets futurs, voire de démanteler progressivement les parcs existants. De quoi plonger le pays dans une crise énergétique sans précédent puisqu’elles ont représenté près de 15% de la production électrique en 2023. D’autre part, leur production décarbonée permet d’éviter l’émission de 22 millions de tonnes de CO2 chaque année, selon le gestionnaire du réseau électrique RTE. S’en passer impliquerait une gigantesque hausse des émissions de gaz à effet de serre, impossible à compenser par les 20 réacteurs nucléaires promis par le RN, dont les premiers n’arriveront pas avant 2035.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage du programme du RN sur les transports, l'agriculture ou encore les bâtiments, réalisé par Anne-Claire Poirier
· Depuis 20 ans, les mégafeux de forêt ont plus que doublé dans le monde. C’est ce que révèle une étude publiée lundi dans la revue Nature Ecology & Evolution. Les forêts de conifères situées dans l’Ouest des États-Unis et celles qui couvrent l’Alaska, le nord du Canada et de la Russie constituent les zones les plus exposées à ces feux destructeurs et polluants. - Libération
· Un homme a été jugé vendredi dernier à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) pour avoir tué des dizaines de hérissons. Le parquet a requis huit mois de prison avec sursis à son encontre pour destruction d’espèce protégée. Le prévenu s’était notamment vanté sur les réseaux sociaux de braconner par an plus de 200 de ces petits mammifères. - Ouest France
· L'éolien et le solaire ont représenté 40% de la production d’énergie supplémentaire (2%) entre 2022 et 2023, devant le pétrole (39%) et le charbon (20%), a indiqué lundi le média spécialisé Carbon Brief. Une première historique. Néanmoins, 80% de la production d'énergie dans le monde est toujours issue d'énergies fossiles. - France Info
«Je trouve que c’est aussi le rôle des athlètes de mettre leur notoriété au service de ces thématiques pour aller toucher la population.»
- Marie-José Pérec, athlète
À fond la baisse. La semaine dernière, l’association 2tonnes et la SNCF se sont alliées pour sensibiliser les passager·es aux enjeux environnementaux pendant leur trajet en train. À l’approche des Jeux olympiques, plusieurs sportives se sont jointes au projet, dont la triple championne olympique d’athlétisme Marie-José Pérec. Pendant quarante minutes, des voyageur·ses ont participé à un atelier pédagogique qui teste leurs connaissances sur le climat et sur les leviers d’action pour réduire leur impact. Un moment de partage bon enfant qui permet de désacraliser les sujets écologiques, souvent jugés clivants et trop complexes.
👉 Cliquez ici pour découvrir le reportage de Justine Prados à bord d’un TGV Paris-Angers.
Maille à l’envers. À quoi sert l’argent des épargnant·es européen·nes placé dans les fonds dits «verts» ou estampillés Environnement, social et gouvernance (ESG) ? À financer à coups de milliard des secteurs fortement émetteurs en dioxyde de carbone (CO2) comme les énergies fossiles, l’industrie automobile, la mode ou l’aéronautique. C’est ce que révèle une enquête de Mediapart, Voxeurop et le réseau European Investigative Collaborations. En étudiant les investissements réalisés au cours du dernier trimestre 2023 par plus de 4 000 fonds «verts» commercialisés en Europe, le collectif de journalistes a pu établir que 87 milliards d’euros (l'équivalent du budget dédié à l’enseignement scolaire en France) avaient été injectés dans des centaines d’entreprises ultracarbonées. En tête : le pétrolier français TotalEnergies avec 10 milliards d’investissements, suivi de près par Shell et Zara. Un bel exemple de greenwashing de masse qui s’explique notamment par le fait que ce sont les banques qui choisissent où va l’argent des épargnant·es et que la règlementation en vigueur est extrêmement floue, permettant d’inclure dans ces fonds des entreprises très bonnes sur les critères sociaux et de gouvernance, mais à la traîne sur les enjeux écologiques.
Revivez l’apéro du Club de Vert !
Un coup de teuf. Le 11 juin dernier, au surlendemain de l’annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, Vert orchestrait une soirée de folie au Point Éphémère à Paris en compagnie de l’humoriste Thomas VDB, de la comédienne et militante Audrey Vernon et de membres du Club. Pas de meilleure manière de faire passer l’amer ! Pour revivre ce moment, c’est juste ici en vidéo.
+ Loup Espargilière, Jennifer Gallé, Justine Prados et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.
