Aux États-Unis, 500 000 propriétaires de pick-ups font pis que pendre.
Aux États-Unis, un Dieselgate version pick-up
Un nouveau dieselgate en perspective. Une enquête de l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) révèle le trucage massif des instruments de mesure de la pollution de centaines de milliers de pick-ups au diesel.
Selon les estimations de l'EPA, au cours des dix dernières années, les outils de contrôle des émissions de plus de 500 000 de ces camions légers auraient été désactivés afin d'échapper aux normes en matière de lutte contre la pollution de l'air. Résultat : 570 000 tonnes supplémentaires de dioxyde d'azote (NO2) – gaz très nocif pour le système respiratoire et responsable de nombreuses maladies cardiovasculaires - seront relâchées au cours de la vie de ces véhicules. Ainsi que 5 000 tonnes de particules fines. Cette fraude aurait généré l'équivalent de la circulation de neuf millions de pick-ups de plus sur les routes américaines.
Alors que ces outils sont illégaux, les enquêteurs de l'EPA ont découvert qu'au moins 28 entreprises commercialisaient plus de 45 truqueurs d'émissions – matériels ou logiciels. Ceux-ci sont facilement accessibles sur internet. Aussi, l'EPA juge que la fraude pourrait bien être encore bien plus importante.
Cette enquête a été lancée en 2015, après la révélation (par l'EPA, déjà) du scandale Volkswagen – ou dieselgate. Le constructeur allemand a reconnu avoir truqué pendant des années les logiciels de 11 millions de ses véhicules au diesel pour passer les tests antipollution. Puisqu'il s'agit de gros véhicules, la pollution générée par les pick-ups au diesel pourrait être dix fois supérieure à celle des voitures de Volkswagen, alerte l'agence. Vers un nouveau scandale mondial ? Plus d'informations dans le New York Times (en anglais).
• Mardi, le WWF s’est engagé à mieux respecter les populations riveraines des aires protégées. Parue la semaine dernière, une enquête mandatée par l'ONU avait mis en lumière des violences commises par les gardes de parcs nationaux où le WWF officie. Ce dernier est également accusé de ne pas avoir consulté les populations locales avant de créer l'aire protégée de Messok Dja, au Congo-Brazzaville. - Le Monde
• Une centaine de cétacés sont morts en s'échouant sur les îles Chatham, à l’est de la Nouvelle-Zélande, a annoncé, mercredi, le département de la conservation (DOC) de Nouvelle-Zélande. Les causes sont incertaines. En septembre, un autre échouage massif avait entraîné la mort de plus de 300 globicéphales dans une baie de Tasmanie (sud de l’Australie). - Camberra times (anglais)
100 milliards
Mercredi, l’Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé que les pertes totales des compagnies aériennes devraient atteindre 100 milliards d’euros en 2020 contre 25,9 milliards de bénéfices en 2019. En raison de la pandémie, le nombre de passagers a chuté à 1,8 milliard contre 4,5 milliards l'année précédente. L'IATA estime que l'activité stagnera entre 50 % et 60 % de son niveau de 2019 à la fin de l'année 2021. Aussi, l'organisation qui représente les compagnies aériennes réclame des gouvernements 70 à 80 milliards de dollars d'aide en plus des 160 milliards déjà perçus. À lire dans le Monde (abonnés).
BlackRock, un financier fossile pour écrire les règles écologiques des banques
Un caillou noir dans la chaussure. La médiatrice de l'Union européenne (UE) juge que le contrat passé avec BlackRock pour établir les nouvelles règles sociales et environnementales de la finance présente des risques de conflits d'intérêt.
À la mi-avril, le fonds d'investissement BlackRock avait remporté un appel d'offre lancé par la Commission européenne pour étudier la manière dont l'UE pourrait intégrer les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans sa supervision du secteur financier et bancaire.
Autrement dit, le premier gestionnaire d'actifs au monde (plus de 6 800 milliards d'euros détenus dans tous les secteurs de l'économie) doit, entre autres, aiguiller l'Europe sur les nouvelles normes environnementales à imposer aux banques et aux investisseurs. Problème : comme l'avait révélé le Guardian, BlackRock contrôle 80 milliards d'euros d'actifs dans l'industrie fossile et fait partie des trois plus grands investisseurs dans les plus grandes compagnies pétrolières. Enfin, le fonds est l'un des principaux investisseurs dans les firmes bancaires mondiales.
Saisie par 84 eurodéputé·es, la médiatrice de l’UE, Emily O’Reilly, a rendu un avis sévère, mercredi. « Il existe des préoccupations légitimes sur les risques de conflit d’intérêts qui pourraient avoir des conséquences négatives sur l’exécution de ce contrat, car l’entreprise a manifestement un intérêt sur le développement de la future réglementation européenne qui aura un impact sur elle-même et sur ses clients », écrit la médiatrice.
Si elle demande que soient améliorées les procédures d'appel d'offre européennes, qui permettent ce genre de dérives, Emily O’Reilly se garde toutefois de demander l'annulation du contrat. Ce que réclament de nombreux·euses eurodéput·es, comme le Français Damien Carême. À lire dans Mediapart (abonnés).
Faire un don pour contribuer à la survie de la Base
Tiers-lieu iconique dédié à la lutte contre le réchauffement climatique, la Base connaît de graves difficultés financières et fait appel aux dons pour survivre.
Il est un endroit dans Paris où le mouvement citoyen pour le climat se construit depuis un an et demi. A la base d'action sociale et écologique, dans le dixième arrondissement, des bénévoles et des membres d'associations font vivre le débat sur le climat au cours d'ateliers, de conférences, de soirées. De nombreuses ONG, comme Alternatiba ou Notre affaire à tous, y ont logé leurs bureaux. C'est également là qu'a été organisée la grande « marche du siècle » pour le climat en mars 2019.
Tout allait bien jusqu'à ce que le Covid-19 s'en mêle. Espaces de travail partagés vides et bar associatif fermé ; le reconfinement a mis la base dans une grande difficulté financière. A tel point que l'association qui gère le lieu doit trouver 65 000 euros d'ici la fin de l'année, sous peine de devoir fermer ses portes au premier trimestre 2021. Pour permettre la survie de ce lieu crucial, vous pouvez faire un don déductible d'impôts sur le site de la Base.
Des alternatives aux protections hygiéniques jetables
S'ils sont pratiques, les tampons ne sont bons ni pour la santé, ni pour la planète. Heureusement, de nombreuses alternatives plus écologiques existent, comme celles qu'a recensées Brut dans cette vidéo.