La consommation de viande et le low cost essorent l’ensemble du vivant

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L’holo­causte du low cost. Notre appétit pour des régimes ali­men­taires bas de gamme et très carnés est la prin­ci­pale cause du déclin du vivant, mais ce n’est pas une fatal­ité. 

L’a­gri­cul­ture est la men­ace numéro 1 pour 24 000 des quelque 28 000 espèces en dan­ger d’ex­tinc­tion, indiquent les auteur•rice•s d’un rap­port pub­lié mer­cre­di par le think tank Chatham House. Elles et ils indiquent que c’est surtout l’es­sor de la nour­ri­t­ure à bas prix et de la sur­con­som­ma­tion de viande qui a érein­té le vivant. 

Pili­er de l’al­i­men­ta­tion indus­trielle, l’a­gri­cul­ture inten­sive est ultra-gour­mande en ressources. Ses pra­tiques néces­si­tent l’emploi faramineux d’eau, de pes­ti­cides, d’en­grais et d’e­spaces pris à la nature : plus de 80% des ter­res agri­coles mon­di­ales sont util­isées pour élever des ani­maux, qui n’ap­por­tent que 18% des calo­ries ingérées, comme le révélait une étude de 2018 (Sci­ence).

Les images hal­lu­ci­nantes de la pre­mière mégaferme de cochons de sept étages, en Chine. Une autre, de 12 étages, est en con­struc­tion © Dai­ly Mail

Au cours des cinquante dernières années, la con­ver­sion d’é­cosys­tèmes pour l’a­gri­cul­ture ou le pâturage a con­sti­tué la prin­ci­pale cause de réduc­tion des habi­tats naturels, qui engen­dre, à son tour, l’éro­sion du vivant. Nos sys­tèmes ali­men­taires génèrent égale­ment un tiers des émis­sions mon­di­ales de gaz à effet de serre, dont la moitié pour la seule pro­duc­tion de viande. 

Les auteur•rice•s de cette étude, soutenue par le pro­gramme des Nations unies pour l’en­vi­ron­nement (Pnue), ont une solu­tion : réformer les sys­tèmes ali­men­taires mon­di­aux pour les ori­en­ter vers des régimes plus végé­tariens. Pour ce faire, elles et ils comptent sur les nom­breux événe­ments inter­na­tionaux qui jalon­neront l’an­née 2021, dont la COP15 sur la bio­di­ver­sité ou la COP26 sur le cli­mat.