C’est frais. L’Ademe propose 19 solutions pour adapter les villes aux canicules qui se multiplient.
Sous l’effet du réchauffement, les vagues de chaleur estivales se répètent et s’amplifient d’année en année, transformant les villes en véritables fours. Une situation qui va immanquablement s’aggraver. Pour tenter de rafraîchir les zones urbaines, l’Agence de la transition écologique (Ademe) vient de publier un guide à destination des pouvoirs publics.
Celui-ci propose tout d’abord des solutions « basées sur la nature ». Parmi elles, la création de parcs et la plantation d’arbres sont, de loin, les remèdes les plus efficaces. A condition de choisir les bonnes espèces, les arbres peuvent réduire de 3°C la température à leurs abords. Autres options « vertes » étudiées par l’Ademe : faire pousser pelouses et prairies, établir des plans d’eau, ou équiper les immeubles de toits et façades végétalisées. Toutes ces solutions sont triées en fonction de leur capacité à refroidir l’air, leurs cobénéfices (sur la biodiversité, la séquestration de carbone ou la santé) et leurs impacts (coût, consommation de ressources, etc.).
Autre ensemble de mesures : les solutions « grises », basées sur la technique. Une ville construite selon une « forme bioclimatique », qui optimiserait la circulation de l’air et limiterait les fortes densités bâties, pourrait diminuer localement la température. L’Ademe propose également l’installation de structures d’ombrage et de panneaux solaires (qui stockent moins la chaleur que les toits) ou l’utilisation de revêtements « à albédo élevé » : plus une surface est claire, plus elle renvoie d’énergie solaire (et donc de chaleur) vers le ciel, c’est l’effet d’albédo.
Enfin, l’Ademe recommande de limiter l’usage des climatiseurs, qui réchauffent fortement les villes et consomment d’immenses quantités d’électricité. Toutes ces solutions peuvent, bien entendu, être combinées.