Primaire écologiste : « l’écologie de gouvernement » de Jadot contre la « radicalité » de Rousseau

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A deux jours du sec­ond tour de la pri­maire écol­o­giste, qui se tien­dra en ligne de same­di jusqu’à mar­di, les final­istes Yan­nick Jadot et San­drine Rousseau cherchent à mar­quer leurs dif­férences pour obtenir leur tick­et pour la prési­den­tielle 2022.

Ce qui définit le plus la can­di­date San­drine Rousseau ? La « rad­i­cal­ité » de son pro­jet, con­tre l’« écolo­gie de gou­verne­ment » de Yan­nick Jadot. Celui-ci veut à tout prix « rassem­bler », espérant devenir une fig­ure suff­isam­ment con­sen­suelle pour s’ou­vrir les portes de l’Elysée (Le Parisien).

Les deux can­di­dats se rejoignent sur cer­tains sujets de fond, comme la sor­tie du nucléaire. La pre­mière veut que cela arrive « le plus rapi­de­ment pos­si­ble », quand le sec­ond estime qu’il faut en sor­tir « de manière respon­s­able, c’est-à-dire sur 15 ou 20 ans », comme il l’a déclaré sur France 2. 

Con­cer­nant la place de la voiture, San­drine Rousseau a plaidé hier soir sur LCI pour la « démo­bil­ité », en cher­chant à « dévelop­per le télé­tra­vail », à « resser­rer nos cen­tres-villes », à met­tre en place des flottes de véhicules partagés. Yan­nick Jadot a expliqué de son côté qu’il était con­tre « la sup­pres­sion de la voiture », affir­mant qu’il fal­lait néan­moins « dévelop­per toutes les mobil­ités » et « accom­pa­g­n­er » celles et ceux qui ne peu­vent s’en pass­er.

San­drine Rousseau et Yan­nick Jadot © Mon­tage Vert

Sur les pes­ti­cides de syn­thèse, l’é­con­o­miste lil­loise prévoit d’en sor­tir « dans les cinq années », quand Yan­nick Jadot s’en tient dans son pro­gramme aux « con­trats de tran­si­tion » qui organ­isent leur fin pro­gres­sive « d’ici à 2030 ». Tous deux plaident pour l’in­ter­dic­tion des néon­i­coti­noïdes et du glyphosate dès 2022.

Pour impulser le change­ment dans les entre­pris­es, Yan­nick Jadot souhaite que chaque « euro d’argent pub­lic aux entre­pris­es soit con­di­tion­né au cli­mat, à la san­té au tra­vail, à la reval­ori­sa­tion des salaires, à l’égalité femmes-hommes ». San­drine Rousseau pro­pose de rem­plac­er « une par­tie des tax­es sur la pro­duc­tion » par une tax­a­tion sur le CO2, avec un prix de la tonne de car­bone à 200 ou 250 euros. Ce qui devrait per­me­t­tre selon elle « d’employer plus de per­son­nes car on dimin­ue les coti­sa­tions sur le tra­vail et on rend cher ce qui nous met en dan­ger » (LCI). Les deux parta­gent aus­si la vision d’une Ve République « à bout de souf­fle », selon les ter­mes de Yan­nick Jadot, mais seule San­drine Rousseau revendique le fait de pass­er à une VIe République.

Le sec­ond tour s’an­nonce ser­ré alors que seules 3 000 voix séparaient Yan­nick Jadot (27,7 % des suf­frages) et San­drine Rousseau (25,1 %) lors du pre­mier tour. Retrou­vez le pro­gramme des deux can­di­dats ici et .