Les négociations sur le climat reprennent à l’approche de la COP26

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A table ! A six mois de la 26ème con­férence des par­ties sur le cli­mat (COP26), les Nations Unies ont relancé, lun­di, les pre­mières dis­cus­sions depuis 2019.

Le reflux de la pandémie de Covid-19 laisse à nou­veau la place au cli­mat dans les négo­ci­a­tions inter­na­tionales. L’ONU en a prof­ité pour organ­is­er jusqu’au 17 juin prochain un round de dis­cus­sions informelles en vue de la COP26 qui se tien­dra en novem­bre à Glas­gow (Ecosse), après avoir été retardée d’un an. Il est désor­mais « cru­cial » de rat­trap­er le temps per­du et de faire de la COP un suc­cès, a expliqué la respon­s­able cli­mat de l’ONU Patri­cia Espinosa, lun­di (France Info). L’idée est donc de pré­par­er « des déci­sions prêtes pour l’adop­tion » en novem­bre.

Le menu est copieux puisque les négociateur·rice·s espèrent régler plusieurs points en sus­pens depuis l’Ac­cord de Paris adop­té en décem­bre 2015. Par­mi eux, le fonc­tion­nement des marchés car­bone (où s’échangent les droits à émet­tre du CO2) ou encore l’en­gage­ment des pays dévelop­pés à financer à hau­teur de 100 mil­liards de dol­lars par an d’i­ci à 2025 les poli­tiques cli­ma­tiques des pays pau­vres. D’autre part, de nom­breux pays doivent encore révis­er à la hausse leurs engage­ments cli­ma­tiques (appelés « con­tri­bu­tions déter­minées au niveau nation­al » ou NDC). Selon l’ONU, les efforts promis en 2015 par les sig­nataires de l’accord de Paris entraî­nent le monde vers un réchauf­fe­ment de 3 ou 4°C d’ici la fin du siè­cle. 

Les opti­mistes comptent sur le nou­veau lead­er­ship des États-Unis pour créer l’im­pul­sion suff­isante. Le som­met en ligne sur le cli­mat con­vo­qué fin avril par le nou­veau prési­dent améri­cain, Joe Biden, a vu les grands pays émet­teurs redou­bler d’en­gage­ments vers la neu­tral­ité car­bone, à com­mencer par les États-Unis eux-mêmes.