Les émissions du secteur aérien en chute libre

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Vol piqué. Entre jan­vi­er et novem­bre 2020, le traf­ic aérien a plongé de 54%, entraî­nant une baisse des émis­sions de CO2 de 56,7% sur la même péri­ode.

La « pire année de l’avi­a­tion européenne » a cloué au sol 51% de la flotte et fait chuter le nom­bre de vols au départ ou à l’ar­rivée d’un aéro­port européen de 11,1 mil­lions en 2019 à 5 mil­lions en 2020, vient d’an­non­cer l’or­gan­i­sa­tion européenne Euro­con­trol (le com­mu­niqué en anglais). Ce niveau de traf­ic cor­re­spond à celui observé au milieu des années 80.

Le fait que la baisse des émis­sions soit plus mar­quée que celle du traf­ic s’explique par plusieurs fac­teurs : l’ab­sence de con­ges­tion du ciel pen­dant la pandémie per­me­t­tant des tra­jec­toires de vol plus directes ; l’écroule­ment du traf­ic long cour­ri­er, le plus émet­teur ; le choix des com­pag­nies de con­tin­uer à faire vol­er en pri­or­ité les avions les plus récents et économes en car­bu­rant.

Euro­con­trol ne prévoit pas de retour « à la nor­male » avant 2026. Le traf­ic atten­du en 2021 devrait ain­si affich­er une baisse de 49% par rap­port à 2019.

L’aviation représente entre 2 et 3% des émis­sions mon­di­ales de dioxyde de car­bone (CO2), selon l’Organisation de l’aviation civile inter­na­tionale (OACI).