Le Pays de Galles met en pause la construction de nouvelles routes

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Voies sans issues. Pour attein­dre ses objec­tifs cli­ma­tiques, le gou­verne­ment gal­lois veut lim­iter au max­i­mum la créa­tion de routes sup­plé­men­taires.

« Nous devons cess­er de dépenser de l’ar­gent dans des pro­jets qui poussent davan­tage de gens à con­duire, afin d’in­ve­stir dans l’en­tre­tien des routes et dans de véri­ta­bles alter­na­tives qui per­me­t­tront aux gens de faire un choix éclairé » : c’est par ces mots que le secré­taire d’E­tat gal­lois au change­ment cli­ma­tique Lee Waters a annon­cé, mar­di, une petite révo­lu­tion dans la poli­tique nationale des trans­ports.

Dirigé par le par­ti tra­vail­liste, le Pays de Galles a déjà réduit ses émis­sions de CO2 de 31% depuis 1990. Mais pour attein­dre son objec­tif de neu­tral­ité car­bone en 2050, le gou­verne­ment veut aller plus loin. « Au cours des dix prochaines années, nous allons devoir plus que dou­bler la baisse réal­isée en 30 ans si nous voulons con­tenir la hausse des tem­péra­tures dans des lim­ites raisonnables, a encore expliqué Lee Waters devant le Senedd, le par­lement gal­lois. Cela implique des change­ments dans tous les aspects de notre vie », y com­pris dans les trans­ports, respon­s­ables de 17% des émis­sions nationales.

Le gou­verne­ment ne prévoit pas d’in­ter­dire toute nou­velle con­struc­tion, et les pro­jets en cours seront menés à terme. « Nous ne sommes pas des fana­tiques », s’est défendu l’exé­cu­tif, accusé par les con­ser­va­teurs de nuire aux entre­pris­es (Guardian).

Une com­mis­sion sera bien­tôt nom­mée, qui sera chargée d’é­val­uer chaque pro­jet de route impli­quant des finance­ments ou sub­ven­tions publiques. Elle aura pour mis­sion de trou­ver des solu­tions alter­na­tives — si elles exis­tent – aux prob­lèmes de trans­port ren­con­trés dans chaque cas.

Selon Lee Waters, les sommes ain­si économisées seront util­isées pour amélior­er les routes exis­tantes, créer des voies de bus ou encore, des pistes cyclables.