Pour le meilleur et pour le pis. Une étude confirme ce dont certains éleveurs ont pu se douter : les vaches laitières sont plus heureuses dans les prés que dans des bâtiments fermés.
Le retour des beaux jours est également celui des vaches dans les prés. Internet regorge de vidéos réjouissantes de ruminantes qui s’ébattent lorsqu’elles retrouvent les prairies délaissées pendant l’hiver.
Or, pour les protéger du froid, de la chaleur, ou des coups de soleil, qui pourraient altérer la qualité de leur lait, des éleveur·euse·s font le choix de laisser leurs vaches à demeure, toute l’année, dans des entrepôts. Ce qui leur permet aussi de les nourrir plus facilement et d’en superviser un plus grand nombre à la fois dans un même espace. Mais comme le révèle une étude, parue en mars dans Nature, cette pratique pourrait nuire à la santé mentale des bovins.
Pour s’en convaincre, les scientifiques ont mis au point un protocole : jour après jour, les vaches apprennent à se diriger vers un seau qui contient une récompense, et à éviter un autre seau, qui est en est dépourvu. Il apparaît que les vaches qui habitent les prés se ruent moins sur le seau qui contient la récompense que celles vivant en lieu fermé. Cette moindre recherche d’une récompense semble attester un plus grand optimisme chez les premières, dont l’environnement est, en soit, plus gratifiant.
Des études précédentes avaient déjà démontré qu’à choisir entre les deux environnements, les vaches passaient plus longtemps dans les prés, ou qu’elles avaient besoin d’un sol mou et d’espace pour s’allonger (une pratique épanouissante) et éviter les blessures. Aux Etats-Unis, une majorité des vaches à lait sont toujours élevées en lieu clos toute l’année. Mais certains pays européens, comme la Finlande ou la Suède ont interdit cette pratique.